A Athènes, un journaliste grec tué par balles devant son domicile

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La police procède à l’enlèvement du véhicule du journaliste Giorgos Karaïvaz, assassiné devant son domicile, le 9 avril, à Athènes.

En début d’après-midi, vendredi 9 avril, juste après avoir enregistré l’émission quotidienne « Les Vérités avec Zina » sur la chaîne de télévision privée Star, Giorgos Karaïvaz, célèbre journaliste d’investigation, spécialisé dans le reportage policier, rentre chez lui dans la
banlieue calme d’Alimos, au sud d’Athènes. Il est attendu par deux hommes, sur
un scooter, qui ouvrent le feu sur lui, à peine sorti de sa voiture. « Entre 17 et 20 douilles » ont été retrouvées, selon la police, qui estime que cette attaque « était bien programmée », et réalisée par des « professionnels ».

Le quinquagénaire, qui a travaillé pour la chaîne de télévision ANT1 puis pour le journal de droite Eleftheros Typos avant de rejoindre Star en 2017, a été tué sur le coup. La balistique était sur place, vendredi après-midi, pour tenter de déterminer si les armes à feu avaient déjà été utilisées sur d’autres scènes de crime, tandis que les premiers témoins étaient interrogés et les vidéos de surveillance du quartier analysées. Très vite, sur le site d’information que Giorgos Karaïvaz avait créé, Bloko, ses collègues ont écrit : « Certains ont choisi de le réduire au silence, et de l’empêcher avec des balles d’écrire ses articles. »

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Certains soulignaient en effet, vendredi, que Giorgos Karaïvaz enquêtait sur plusieurs affaires sensibles, dont l’arrestation de Dimitris Lignadis, l’ancien directeur du Théâtre national grec, soupçonné d’agressions sexuelles sur mineurs, l’évaluation de hauts gradés de la police, ou bien encore la controverse après une protection policière démesurée accordée à un présentateur de télévision. Rien ne permet cependant, pour l’heure, de déterminer les causes de sa mort.

« Une portée considérable »

L’Union des journalistes grecs a aussitôt réagi : « Les journalistes n’ont pas à être intimidés par des meurtres, des violences et des menaces. Nous défendrons la liberté de la presse et le travail sans entrave des journalistes contre toute pression, menace et pratique mafieuse ou criminelle. » Christophe Deloire, le secrétaire général de l’ONG Reporters sans frontières, a appelé les autorités grecques à enquêter sur cet assassinat pour établir « s’il y a un lien avec sa qualité de journaliste, ce qui à notre sens est plausible, voire probable ». « Si un lien est effectivement établi avec son exercice professionnel, un nouvel assassinat de journaliste sur le continent européen aura une portée considérable », a-t- il précisé sur Twitter.

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