Maltraitance : la mère pressait sur la tétine pour que le bébé s’étouffe et vomis, 5 ans de prison

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Le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné à 5 ans de prison une très jeune mère de famille pour des maltraitances commises sur son bébé de 7 mois. Le petit Elias souffrait d’une fracture de l’humérus ancienne mais non soignée, d’un hématome sous-dural et d’un hématome rétinien lorsqu’il est hospitalisé dans un état grave en juin 2018.

Sa maman, Dragana R., une jeune femme de 18 ans à peine, a été condamnée à 5 ans de prison, avec sursis pour ce qui excède 4 ans. Quant au très jeune père de famille, King B., 18 ans lui aussi, il écope de 12 mois de prison pour non-assistance à personne en danger.

Le parquet a requis 6 ans de prison contre la prévenue qui nie les faits et 18 mois de prison contre son compagnon.

En juin 2018, une infirmière de l’ONE se rendait chez un couple de Baileux (Chimay). Après plusieurs tentatives vaines pour voir leur bébé, âgé de 7 mois, cette dernière a constaté le piteux état de ce dernier: amorphe, mal nourri, le bambin de 7 mois a le bras gonflé. L’enfant est hospitalisé immédiatement et les médecins diagnostiquent une fracture de l’humérus, ainsi que des hématomes sous-dural et rétinien, symptômes du syndrome du «bébé secoué». Son pronostic vital est engagé.

Elle « pétait souvent un câble »

L’enquête a rapidement abouti à l’inculpation du couple, âgé de 18 ans à peine, précarisé et vivant en vase clos: Dragana R. est déférée devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour coups et blessures, ainsi que traitements inhumains et dégradants. King B. répond quand à lui de non-assistance à personne en danger.

Particulièrement nerveuse au point d’être placée au cachot, la prévenue reconnait qu’elle insultait l’enfant et qu’elle le lançait en l’air, mais uniquement pour jouer. Elle admet qu’elle «pétait souvent un câble», à cause du baby blues et de la situation précaire du couple qui voyait les factures s’accumuler. Le père, lui, confirme qu’il ne s’occupait pas de son fils et que, lorsque sa compagne s’énervait, il quittait les lieux pour aller faire un tour dans la cité. Il déclare toutefois n’avoir jamais vu celle-ci porter des coups à l’enfant.

« Mal aimé, mal soigné, maltraité »

Pour Me Valérie Lagneaux, tuteur ad hoc de l’enfant, la fracture était ancienne et non soignée. «La mère criait sur l’enfant et, quand elle lui donnait le biberon et qu’il ne voulait pas manger, elle pressait sur la tétine. Il s’étouffait et finissait par vomir. Et cela l’énervait de plus belle. Ce sont de véritables maltraitances qui auraient pu être mortelles. A l’hôpital, l’enfant détournait le regard en voyant sa mère. Depuis qu’il ne la voit plus, il va beaucoup mieux.» Le parquet estime également qu’il ne s’agit pas de maladresses de jeunes parents: «cet enfant a été mal aimé, mal soigné, maltraité», a lancé la magistrate qui requiert 6 ans contre la mère et 18 mois contre le père qui «savait mais fuyait».

Me Napoli, conseil de Dragana, a sollicité un sursis pour sa cliente qui reconnaît des gestes impulsifs mais pas de coups véritables. «Elle a vécu également une enfance épouvantable. Née en prison, elle n’a connu que des placements en institution. Si elle gavait le petit, c’est parce qu’il perdait du poids. Elle voulait juste l’inciter à manger.» Me Paridaens, qui défendait le jeune père, a plaidé le sursis probatoire, celui-ci n’ayant jamais vu de coups. Privé de repères parentaux, il désire désormais se comporter en bon père.

La mère a été condamnée à 5 ans de prison.

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