Rave party, ces fêtes où «tout est permis»

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En nous rendant sur les lieux cette semaine, nous avons constaté des déchets laissés sur place par les fétards, à Pont-Bondié, non loin de Carreau- Accacia dans le Sud.. © Tony Fine.

En nous rendant sur les lieux cette semaine, nous avons constaté des déchets laissés sur place par les fétards, à Pont-Bondié, non loin de Carreau- Accacia dans le Sud.. © Tony Fine.

Le week-end dernier, la police a coupé le son d’une rave party à Pont-Bondié. Résultat, sept personnes, dont l’organisateur, ont été arrêtées. Du cannabis, de la drogue synthétique et du LSD ont été trouvés sur place. L’un des suspects a endommagé un véhicule de la police. Focus sur ces fêtes où l’on vient «met enn zafer dan lekor».

Sur invitation

Ces soirées ne portent évidemment pas la mention «rave party». On nous explique que, «c’est par le type de DJ qui est à l’affiche, que l’on sait». Cette musique, «pa tou dimounn ki konpran li». Mais ceux qui la comprenne, «suivent les DJ sur Youtube et les réseaux sociaux». Des DJ de techno transe, de musique électronique en général, qui, à l’étranger, ont une «bel bel renomé». L’un des jeunes interrogés insiste : «Le son joue un très grand rôle dans ces soirées. C’est aussi grâce à elle qu’on peut se défouler.» Pour que la fête soit réussie, il faut que, «la musique soit tout autour de vous et vous êtes au milieu de cette ambiance. Fodé pa lamizik la sorti andéor».

Un autre explique que «on y va sur invitation». La première fois, il y a été entraîné par un ami. «À la porte, il y avait des hôtesses. Elles vous demandent vos coordonnées. Ensuite, vous recevez des messages concernant les prochaines fêtes.» Les réseaux sociaux sont aussi un outil de communication très utilisé. Si en règle générale, il faudrait avoir au moins 18 ans pour y aller, «cela n’est pas contrôlé».

Selon les interlocuteurs, ces fêtes attireraient, «entre 200 à 500 personnes». Le billet d’entrée peut démarrer à «Rs 350». Et grimper à, «Rs 1 000 à Rs 1 200». Elément qui attire est que «contrairement à d’autres soirées, il n’y a pas de dress code». Si ces fêtes démarrent vers 22h-23h, elles peuvent durer, «tan ki éna dimounn», jusqu’à 5h-6h du matin. Voire plus.

Les bonnes adresses

Pont-Bondié, non loin de Carreau-Accacia dans le Sud, semble – selon les personnes interrogées (quatre jeunes qui fréquentent ces fêtes) – être une adresse moins connue pour les rave parties. Ils citent plus volontiers des régions comme Gros-Cailloux, les parages de Grand-Bassin, Mare-Longue, ou encore des campements de chasse à Rivière-Noire, au Morne. Une ancienne sucrerie est aussi citée. «Cela se passe dans la nature, dans la forêt», dans des endroits, «difficiles d’accès». En clair : dans la discrétion et l’isolement. D’autres endroits prisés sont aussi les îlots. Nos interlocuteurs citent l’île-aux-Bénitiers, l’îlot-Mangénie, l’île-aux-Cerfs, l’ilot Bernache ou l’île-d’Ambre. Des «petits paradis», où les fêtards se rendraient par speedboat.

«Met enn zafer dan lekor»

Quel «fun» procurent ces soirées ? L’un de nos interlocuteurs lâche, direct: «Tout est permis. Si quelqu’un fume un joint, c’est normal. Personne ne va le dénoncer.» D’ailleurs, dans ces fêtes, on y va pour, «met enn zafer dan lekor». Cela sous-entend que ce n’est pas uniquement pour manger et boire.

«Si ou pé al laba, ou bizin pran ou prop responsabilité», estime un autre interlocuteur. Il n’est pas impressionné par ceux qui, «ki déklaré. Bizin koné ki pé pran».


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Lexpress

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