Bioéthique, mariage pour tous, fin de vie… Où en sont les pays de l’Union européenne ?

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Même si les législations ont convergé dans certains domaines, les divisions entre Est et Ouest sont vives sur les sujets de société, renforcées par les différences religieuses.

Par , , et Publié aujourd’hui à 14h50

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Sur les principaux sujets de société et de bioéthique, les pays de l’Union européenne n’en sont pas tous au même point. Le Monde a classifié l’état des législations des Vingt-Huit dans sept domaines concernant les droits des femmes (avortement et procréation médicalement assistée pour les femmes seules et les couples lesbiens), ceux des homosexuels (le mariage), la fin de vie sur demande et l’usage et la détention de cannabis.

Les législations ont désormais largement convergé sur certains de ces sujets. C’est le cas de l’interruption volontaire de grossesse. Depuis que les Irlandais l’ont autorisée par leur référendum de mai 2018, elle n’est plus interdite qu’à Malte et, sauf exception, en Pologne. Néanmoins, il ne suffit pas que la loi autorise les femmes à avorter dans les délais permis pour qu’elles puissent le faire aisément.

En mai, le Planning familial français sonnait l’alerte sur les difficultés croissantes que rencontrent des femmes pour avorter en Italie, en raison du nombre de médecins qui invoquent la clause de conscience, en Grèce ou en Bavière, faute de structures hospitalières adéquates.

Un premier clivage apparaît

Les unions pour les couples de même sexe sont possibles désormais dans une majorité (vingt-deux) des pays de l’UE. Quatorze d’entre eux ont étendu le mariage aux couples homosexuels, tandis que huit ont institué une union civile. Mais, sur ces sujets comme sur d’autres, un premier clivage apparaît nettement. Il sépare les pays issus du bloc soviétique de ceux de l’ouest du continent. Les six pays qui n’autorisent pas les unions homosexuelles sont d’anciens pays du bloc de l’Est. C’est aussi le cas de cinq des huit pays qui se sont contentés d’une union civile.

Les législations sur l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes font apparaître un second clivage. Il concerne la confession chrétienne majoritaire des pays. La PMA est refusée aux couples de femmes dans tous les pays de l’ancien bloc communiste, mais aussi dans les deux pays de l’Ouest de tradition orthodoxe (la Grèce et Chypre) et dans trois pays de tradition catholique : l’Italie, la France et, au moins en partie, l’Allemagne. En revanche, tous les pays d’ascendance protestante de l’Ouest l’ont autorisée.

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Alors que la sécularisation se poursuit en Europe, la confession majoritaire de certains pays continue de peser dans d’autres domaines. Plusieurs pays catholiques et orthodoxes (Irlande, Grèce, Croatie, Slovénie, Pologne, Roumanie) n’ont ainsi pas légiféré sur les conditions dans lesquelles peut être aménagée la fin de vie. Les racines chrétiennes de l’Europe ont donné des fruits très divers.

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