Après la démission de Theresa May, le spectre d’un Brexit dur

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La guerre de succession chez les conservateurs relance les risques d’une sortie de l’UE sans accord.

Par Publié aujourd’hui à 11h53, mis à jour à 12h29

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Loin d’apaiser la bataille du Brexit, l’annonce de la démission de Theresa May, vendredi 24 mai au matin, la relance de plus belle. Avec, en perspective de plus en plus plausible, une sortie sans accord.

A peine la première ministre, les larmes aux yeux, avait-elle tiré les conclusions de son échec à faire avaliser par les députés le plan de sortie de l’Union européenne négocié à Bruxelles que Boris Johnson, donné favori dans la course pour sa succession, s’est jeté dans la bataille. « Nous quitterons l’UE le 31 octobre, qu’il y ait accord ou non, a proclamé l’ancien ministre des affaires étrangères lors d’un déplacement en Suisse. La tâche de notre prochain chef de file [du parti conservateur] sera de sortir le Royaume-Uni de l’UE comme il se doit, et d’en finir avec le Brexit. »

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Quelques heures auparavant, devant la porte noire du 10, Downing Street, la première ministre avait pris acte de la totale perte de confiance de ses ministres, des députés conservateurs et de l’opinion publique. Presque trois ans après le référendum sur le Brexit, après trente-quatre mois passés à tenter en vain de mettre en œuvre la décision des électeurs britanniques, Mme May a dû, contre son gré, annoncer qu’elle démissionnerait le vendredi 7 juin.

« J’ai convenu avec le président du parti [conservateur] que la procédure d’élection d’un nouveau chef commencera la semaine suivante », soit le 10 juin. Après Margaret Thatcher, John Major et David Cameron, Mme May est la quatrième première ministre conservatrice à chuter sur la question de l’UE.

Les députés tories, furieux de ses dernières concessions ouvrant la possibilité d’un deuxième référendum sur le Brexit, ne lui ont pas laissé d’autre choix. Un refus de sa part aurait entraîné un vote de défiance. Pour lui permettre de partir dignement, ils ont seulement accepté de reporter la date de sa démission après la visite au Royaume-Uni de Donald Trump, du 3 au 5 juin, et après les cérémonies marquant l’anniversaire du Débarquement allié en Normandie, le 6.

« Regret profond »

« J’ai négocié les termes de notre départ [de l’UE]. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour convaincre les députés de soutenir cet accord, a-t-elle déclaré. Malheureusement, je n’ai pas pu y parvenir. Il m’apparaît à présent qu’il va de l’intérêt du pays qu’un nouveau premier ministre conduise cette tâche. »

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