« Il faut qu’ensemble nous allions plus vite »

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Le président du Bundestag minimise les tensions avec la France et s’oppose à un rapprochement entre droite et extrême droite européennes

Propos recueillis par Publié aujourd’hui à 12h08

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Wolfgang Schäuble lors d’une réunion du Conseil européen, à Luxembourg, en octobre 2016.
Wolfgang Schäuble lors d’une réunion du Conseil européen, à Luxembourg, en octobre 2016. Geert Vanden Wijngaert / AP

Président du Bundestag depuis octobre 2017, l’ancien ministre des finances conservateur Wolfgang Schäuble soutient l’idée, comme Emmanuel Macron, d’une refonte des traités européens.

La crise politique en Autriche ne met-elle pas fin au rêve du premier ministre hongrois Viktor Orban d’un rapprochement entre les droites et les extrêmes droites ?

Je ne peux parler que pour l’Allemagne et, là-dessus, ma position est claire : j’estime que mon parti, la CDU, ne doit pas former de coalition avec les extrêmes, qu’ils soient de droite ou de gauche.

Pensez-vous, comme Emmanuel Macron, que les élections européennes de dimanche sont « les plus importantes depuis 1979 » ?

Avant chaque élection, on dit qu’il n’y en a jamais eu de plus importante. J’espère en tout cas que la participation sera plus élevée qu’il y a cinq ans. Je partage avec M. Macron la conviction que nous devons donner à l’Europe beaucoup plus de poids sur la scène internationale. En 2017 déjà, la chancelière allemande avait affirmé que nous devions prendre davantage de responsabilités, pour nous-mêmes et pour le monde. Je comprends donc que s’exprime en France une attente pour que l’Allemagne s’implique plus fortement. Il faut qu’ensemble nous allions plus vite.

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M. Macron veut une « convention fondatrice européenne » après les élections. Il est ouvert à des changements de traités. Qu’en pensez-vous ?

Oui, cela me semble nécessaire. Nous devons aller un pas plus loin que le traité de Lisbonne afin de rendre l’Europe plus efficace. C’est seulement avec plus d’efficacité que nous pouvons remédier au scepticisme des Européens vis-à-vis de nos institutions communautaires.

Défendez-vous toujours l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses ?

L’Europe doit traiter des questions qu’aucun pays ne peut traiter à lui seul, comme la protection du climat, la défense et la sécurisation de nos frontières extérieures, car nous avons besoin d’une entente pour dire qui peut entrer en Europe et qui ne le peut pas. Or, les mécanismes de décision prévus par le traité de Lisbonne empêchent d’aller aussi vite qu’il le faudrait. C’est pourquoi nous devrions pouvoir faire en sorte que, lorsque nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord à 27, ceux qui veulent aller plus loin ensemble puissent le faire sans être bloqués par les autres.

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Avec Angela Merkel, M. Macron a récemment parlé de « confrontations fructueuses ». Qu’est-ce qui ne va pas dans les relations franco-allemandes ?

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