Après les élections européennes, le risque d’un duel entre Paris et Berlin pour les postes

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La chancelière allemande soutient le chef de file des conservateurs, Manfred Weber, pour diriger la Commission.

Par Publié aujourd’hui à 12h10

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Annegret Kramp-Karrenbauer, Manfred Weber et Angela Merkel, à Munich, le 24 mai.
Annegret Kramp-Karrenbauer, Manfred Weber et Angela Merkel, à Munich, le 24 mai. CHRISTOF STACHE / AFP

Dans l’Hexagone, l’enjeu des européennes pour la Macronie est clair : il s’agit de battre le Rassemblement national (RN). C’est évidemment crucial pour un président qui s’est fait élire sur un programme pro-européen. C’est aussi indispensable pour arriver à Bruxelles en position de force, au Parlement européen mais aussi au Conseil (les Etats), où, dès dimanche 26 mai au soir, vont s’engager les négociations pour définir les priorités de l’Union européenne (UE) des cinq prochaines années, mais aussi pour renouveler ses principaux postes de pouvoir.

Il va s’agir de remplacer Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, Donald Tusk à celle du Conseil, Antonio Tajani à celle du Parlement de Strasbourg. Et même Mario Draghi à la présidence de la Banque centrale européenne… La partie qui commence promet d’être aussi complexe que sans merci, dans un Hémicycle où, pour la première fois depuis 1979, les deux partis dominants à Bruxelles – la droite classique du PPE et les sociaux-démocrates du PES – n’auront plus la majorité absolue. Ils devront compter sur les libéraux et les Verts pour former une majorité stable face aux extrêmes, qui pourraient peser un tiers des sièges.

Quelle va être la stratégie du clan macroniste dans ce marigot européen où frayent depuis des années des structures partisanes très organisées, et peu disposées à lui céder la place ? A première vue, et si les résultats sont au rendez-vous, il va s’agir de faire dérailler l’hypothèse Manfred Weber à la présidence de la Commission, le candidat officiel d’Angela Merkel. Et de casser la prééminence du PPE, qui, en 2014, s’était arrogé l’essentiel des postes de pouvoir, laissant des miettes aux sociaux-démocrates, et presque rien aux libéraux. Problème : cette stratégie risque de mener à une confrontation directe, et inédite, avec Berlin, la chancelière n’ayant pas ménagé, ces derniers jours, son soutien à M. Weber.

« Weber est la bonne personne »

Nathalie Loiseau l’a répété sur tous les plateaux de télévision ces dernières semaines : avec les élus de la liste Renaissance, elle compte « constituer un groupe pivot d’une centaine d’eurodéputés ». Ce groupe sera faiseur de rois, assure-t-on à Paris. Ce sera le seul en croissance, le PPE et les sociaux-démocrates restant en tête mais risquant de perdre chacun plusieurs dizaines d’élus. La vingtaine d’élus LRM rejoindra très probablement l’ALDE, l’alliance historique des libéraux, présidée par le très expérimenté Guy Verhofstadt dans l’Hémicycle européen.

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