« L’UE doit être prise au sérieux, sinon l’Europe sera à la merci d’autres forces mondiales. »

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Karel Lannoo, directeur général du Centre d’études et de prospective stratégique, explique dans une tribune au « Monde » c’est en nommant des personnalités fortes aux postes clés que l’Union européenne sera prise au sérieux.

Publié aujourd’hui à 13h57 Temps de Lecture 3 min.

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« Les deux groupes [PPE et PSE] auront besoin du support d’une troisième ou éventuellement d’une quatrième fraction pour proposer un candidat à la présidence de la Commission. » Photo : hémicycle du Parlement européen à Starsbourg.
« Les deux groupes [PPE et PSE] auront besoin du support d’une troisième ou éventuellement d’une quatrième fraction pour proposer un candidat à la présidence de la Commission. » Photo : hémicycle du Parlement européen à Starsbourg. DPA / Photononstop

Tribune. La confusion est à présent totale à Bruxelles sur la façon dont les résultats des élections européennes seront traduits dans le choix des positions clés dans les institutions européennes. Un grand changement est en cours dans le Parlement européen (PE) où les deux grands groupes, le Parti populaire européen (PPE) et le Parti socialiste européen (PSE), n’auront plus la majorité dans l’hémicycle, pour la toute première fois depuis les 40 ans que l’institution existe.

Les deux groupes auront besoin du support d’une troisième ou éventuellement d’une quatrième fraction pour proposer un candidat à la présidence de la Commission. Il est possible que les Etats membres profitent de l’occasion afin de proposer leur candidat, qui pourrait être Michel Barnier, même si rien n’est encore officiel aujourd’hui.

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Cela fait maintenant cinq ans que le PE a développé son système de nomination du chef de la Commission et de son équipe avec le « Spitzenkandidaten » [tête de liste], selon lequel le candidat du plus grand groupe du PE deviendra le Président. Ceci devrait contribuer à rendre la Commission européenne plus transparente et responsable. Avec la Commission Juncker apparaît la première Commission « politique », au sein de laquelle les postes clés étaient divisés entre les membres des plus grandes fractions du Parlement.

Une majorité avec difficulté

Mais la fragmentation des groupes politiques et le renforcement des extrêmes rendront la formation d’une majorité pour nommer la nouvelle Commission plus ardue, ce qui doit être une majorité effective pour le président de la Commission.

En outre, puisqu’il n’y aura pas d’accord sur le Brexit prochainement, les Britaniques participeront également aux élections pour le Parlement, et peut-être aussi à la formation des coalitions, ce qui rendra le Parlement encore moins « prévisible ».

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Les deux fractions politiques du Parlement, le PPE et le PSE, ont chacune leur « Spitzenkandidaat », mais peu d’observateurs estiment que Manfred Weber, le candidat du plus grand groupe qu’est le PPE, pourrait devenir président de la Commission. Une règle non écrite exige que le président de la Commission doit disposer d’une expérience gouvernementale significative, et doit de préférence aussi avoir été premier ministre.

Frans Timmermans, le candidat du PSE, aurait une chance, même si sa fraction va perdre beaucoup d’influence. Entre les candidates possibles, Michel Barnier est probablement le mieux placé, mais sa nomination par le chef de l’Etat et du gouvernement européen provoquerait une rupture avec le Parlement. De surcroît, cela donnerait lieu à un débat fondamental sur le rôle du Parlement Européen et le fonctionnement de la démocratie européenne. Un débat qui pourrait donner de l’ammunition aux eurosceptiques.

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