L’Autriche s’interroge sur le commanditaire de la vidéo qui a fait tomber le chef de l’extrême droite

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A la suite du scandale qui a renversé le chef du FPÖ, le chancelier conservateur Sebastian Kurz a nommé des personnalités consensuelles et des experts pour remplacer les ministres d’extrême droite d’ici aux législatives anticipées de septembre.

Par Publié le 24 mai 2019 à 01h15

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Un extrait de la vidéo où Heinz-Christian Strache, futur vice-chancelier autrichien, est piégé par une jeune femme se présentant se présentant comme la nièce d’un oligarque russe.
Un extrait de la vidéo où Heinz-Christian Strache, futur vice-chancelier autrichien, est piégé par une jeune femme se présentant se présentant comme la nièce d’un oligarque russe. SPIEGEL AND SUEDDEUTSCHE ZEITUNG / AFP

On ne parle plus beaucoup des Européennes du 26 mai en Autriche. Les 8,8 millions d’habitants de ce pays d’Europe centrale s’intéressent plus au feuilleton de ce qu’ils nomment désormais « l’Ibizagate ». A chaque jour ses rebondissements. Mercredi 22 mai, des personnalités au profil « d’experts » ont été nommées à la tête des ministères auparavant occupés par l’extrême droite, en remplacement des membres du FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche) ayant démissionné suite au scandale de la caméra cachée dans laquelle on voit leur chef, Heinz-Christian Strache, négocier en 2017 dans une villa des montagnes d’Ibiza (Baléares, Espagne) entre autres, un soutien financier avec une oligarque en échange de marchés publics.

Le chancelier conservateur Sebastian Kurz en a profité pour élargir son emprise sur l’exécutif : la vice-chancellerie, occupée auparavant par le FPÖ, est revenue dans le giron du parti populaire d’Autriche (ÖVP), tout comme les sports et la fonction publique. Le plus jeune chef de gouvernement d’Europe – M.Kurz est âgé de 32 ans – a épargné sa ministre des Affaires étrangères Karin Kneissl, nommée par le FPÖ sans appartenir formellement à ce parti. « Le chancelier veut la garder comme un pont vers Vladimir Poutine », décrypte un fin connaisseur des arcanes de la politique à Vienne.

En coulisses, le FPÖ comme l’ÖVP s’agitent pour découvrir qui a commandité le piège ayant causé la perte de M. Strache. Les noms de ceux qui pourraient avoir intérêt à affaiblir ce tribun fusent, sans qu’aucune preuve de leur implication ne puisse être apportée. Johann Gudenus, l’ancien chef du groupe parlementaire ayant joué les entremetteurs entre la jeune femme russe au passeport letton se faisant passer pour une oligarque et l’allié autrichien de Marine Le Pen a refusé de confirmer au Monde l’identité d’un avocat viennois impliqué dans le guet-apens. Mais l’entourage du FPÖ donne en pâture aux journalistes le nom d’un homme ayant son cabinet en centre-ville. Lorsque l’on tape son nom sur internet, on tombe sur une histoire racontée dans plusieurs médias de la « fachosphère » acquis à l’extrême droite.

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Elle ressemble beaucoup à la version que M. Gudenus serait le seul à pouvoir donner. Il y est expliqué que ce russophone a touché un héritage à la mort de son père en décembre 2016. Il aurait alors contacté cet avocat, en le chargeant notamment de lui trouver des acquéreurs pour une forêt dont il voulait se délester. L’homme l’aurait mis en relation avec une jeune Russe, qui disait vouloir s’installer avec sa fille en Autriche et avoir 350 millions d’euros d’argent sale à recycler. Contacté par Le Monde, cet avocat n’a pas non plus voulu répondre.

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