L’inquiétude augmente en Afghanistan face au retour des groupes djihadistes

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Les Russes ont alerté sur la présence de membres de l’EI revenus d’Irak et de Syrie à la frontière afghano-tadjike, tandis que les Américains signalent la présence d’Al-Qaida dans tout le pays.

Par Publié aujourd’hui à 16h39

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Les forces de sécurité afghanes escortent des combattants présumés des talibans et de l’organisation Etat islamique, à Jalalabad, à l’est de Kaboul, le 23 mai.
Les forces de sécurité afghanes escortent des combattants présumés des talibans et de l’organisation Etat islamique, à Jalalabad, à l’est de Kaboul, le 23 mai. NOORULLAH SHIRZADA / AFP

En dépit du processus de paix afghan, lancé à l’automne 2018 par les Etats-Unis, et du désintérêt croissant de la communauté internationale pour l’Afghanistan, deux hauts responsables sécuritaires russe et américain ont rappelé en quelques jours que la menace d’une installation de groupes djihadistes était, de nouveau, préoccupante.

Mardi 21 mai, Alexandre Bortnikov, le chef du service de renseignement intérieur russe (FSB) a alerté, lors d’un déplacement au Tadjikistan, pays voisin de l’Afghanistan, sur la présence de près de 5 000 combattants affiliés à l’organisation Etat islamique (EI) dans cette région. Selon les médias russes qui ont couvert sa visite dans cette ancienne République soviétique d’Asie centrale, il a tenu à prévenir des risques de contagion, notamment vers les provinces du nord de l’Afghanistan toutes proches, et appelé à un renforcement du contrôle de la frontière afghano-tadjike, longue de plus d’un millier de kilomètres, réputée pour sa porosité.

En rupture de ban

Cette prise de parole est intervenue deux jours après la mutinerie et la tentative d’évasion collective déclenchée par des membres de l’EI dans une prison près de Douchanbé, la capitale de Tadjikistan. Nombre d’entre eux étaient revenus d’Irak et de Syrie. Les autorités de ce pays estiment que près d’un millier sont partis se battre pour l’EI. Trente-deux personnes ont été tuées lors de cette émeute, dont trois gardiens et cinq autres détenus. Les assaillants, dont 24 sont morts et 35 ont été arrêtés, étaient, selon le ministère de la justice tadjike, tous affiliés à l’EI.

Parmi les meneurs de cette révolte, les forces de sécurité disent avoir identifié Bekhrouz Goulmourod, le fils de l’ex-chef des forces spéciales tadjikes devenu un cadre dirigeant de l’EI en Syrie, où il a trouvé la mort fin 2017. Bekhrouz avait lui-même été condamné en juillet 2017 à dix ans de prison pour avoir tenté de rejoindre les rangs de l’EI en Syrie. En novembre 2018, une autre tentative d’évasion massive perpétrée par l’EI avait fait près de 26 morts dans une prison de la ville de Khodjent, dans le nord-est du pays. De quoi, déjà, inquiéter Moscou et le FSB, dont le patron a dit craindre les « infiltrations sous couvert du statut de réfugiés et les liens avec le crime organisé ».

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En 2015, l’EI avait créé l’« émirat du Korasan », un terme ancien désignant la région englobant une partie de l’Asie du Sud et l’Asie centrale. En Afghanistan, cette mouvance s’est appuyée au départ sur des insurgés isolés, en rupture de ban de part et d’autre de la frontière afghano-pakistanaise, qui cherchaient grâce à cette nouvelle bannière à contrôler de petits territoires locaux. Ayant reçu, depuis, le renfort de talibans pakistanais chassés des zones tribales par l’armée d’Islamabad, l’EI a pu s’installer dans des districts du nord-est afghan et tente de s’implanter dans le reste du pays.

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