En Allemagne, rififi autour du Fusion Festival

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Rendez-vous annuel des amateurs d’électro outre-Rhin et point de ralliement de la gauche alternative, la manifestation est menacée par des tensions entre les organisateurs et la police.

Par Publié aujourd’hui à 01h23

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Lors de l’édition 2018 du Fusion Festival, à Lärz, au nord de Berlin (Allemagne).
Lors de l’édition 2018 du Fusion Festival, à Lärz, au nord de Berlin (Allemagne). FUSION FESTIVAL

LETTRE DE BERLIN

Le Fusion Festival, qui se tient en début d’été sur une ancienne base aérienne de l’armée soviétique située à Lärz, à 150 kilomètres au nord de Berlin, n’est pas seulement le principal rendez-vous annuel des amateurs de musique électronique en Allemagne. C’est aussi le point de ralliement de toute une gauche alternative qui, chaque année pendant cinq jours, transforme en petite république libertaire l’immense espace jadis occupé par l’ex-aéroport militaire niché au cœur des forêts du Mecklembourg.

Vingt-deux ans après sa création, ce festival, qui attire en moyenne 70 000 personnes par an, est-il menacé dans sa forme actuelle ? Le bras de fer qui oppose les organisateurs à la police le laisse penser. Leurs relations, cette année, sont particulièrement tendues. La police, qui se tenait jusque-là à l’écart du festival, se veut désormais plus présente.

Selon les informations de plusieurs médias, dont l’hebdomadaire Die Zeit, plusieurs idées ont été mises à l’étude en vue de la prochaine édition, prévue du 26 au 30 juin. Parmi elles, l’envoi d’une centaine de policiers, en civil, qui patrouilleraient incognito dans l’enceinte du festival. Ou encore la mise à disposition de véhicules blindés et de canons à eau, prêts à intervenir en cas de besoin.

« Dispositif martial »

Pour les organisateurs, un tel dispositif n’a pas lieu d’être. Selon eux, les quelque 160 bénévoles mobilisés pour intervenir en cas de bagarres ou d’agressions sexuelles, porter assistance à ceux qui abusent des drogues ou veiller à la sécurité des baigneurs qui s’ébrouent dans le lac voisin de l’ancien aéroport, sont largement suffisants. Seules deux ou trois personnes sont condamnées en moyenne chaque année pour des faits délictueux commis pendant le festival, ajoutent-ils.

La police, de son côté, ne nie pas le caractère bon enfant de la manifestation. Elle se plaint, en revanche, du manque de coopération des organisateurs, regrettant de devoir parfois discuter avec eux pendant une heure avant de pouvoir pénétrer dans l’enceinte du festival quand un problème lui est signalé.

Le différend aurait pu en rester là. Il a pris une dimension politique depuis que Les Verts et Die Linke (gauche radicale) ont décidé d’intervenir pour défendre les organisateurs et dénoncer les projets de la police.

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