les anti-Brexit britanniques incapables de s’unir face à l’extrême droite

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Les élections européennes se tiennent jeudi au Royaume-Uni, dans un pays censé sortir de l’UE depuis presque trois ans et où le Parti du Brexit arrive en tête des sondages.

Par Publié aujourd’hui à 22h51

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Des chaises vides avant un meeting  du Parti du Brexit, le 21 mai.
Des chaises vides avant un meeting  du Parti du Brexit, le 21 mai. Frank Augstein / AP

Une première ministre dont la démission est attendue d’un jour à l’autre, une montée de l’extrême droite nourrie par l’impasse du Brexit, un émiettement des proeuropéens. Les élections européennes organisées jeudi 23 mai au Royaume-Uni ne sont pas extravagantes seulement parce qu’elles ont lieu alors même que le pays est censé depuis presque trois ans sortir de l’Union européenne.

Ce scrutin dont personne ne voulait se tient dans le contexte de la crise politique la plus grave qu’a connue le pays depuis 1945. Theresa May, en se montrant incapable de faire voter par les députés l’accord sur le Brexit laborieusement négocié avec l’UE, a obligé le pays à organiser ces élections dans le pire contexte, tant pour elle-même que pour le parti conservateur qu’elle dirige.

Mercredi 22 mai, de nombreux députés tories, furieux de l’ouverture vers un second référendum faite la veille par Mme May, faisaient pression pour l’amener à quitter le pouvoir. La démission, dans la soirée, d’Andrea Leadsom, ministre des relations avec le Parlement – une fonction importante au Royaume-Uni – et très pro-Brexit, sonne comme un coup de grâce porté à la première ministre.

Lire aussi : Royaume-Uni : la ministre chargée des relations avec le Parlement démissionne

La question centrale qui est posée jeudi aux électeurs – le Brexit – est précisément celle à laquelle elle n’a pas su répondre. Une aubaine dont tous ses adversaires auraient pu s’emparer. Mais un seul d’entre eux y a vraiment réussi : le leadeur d’extrême droite Nigel Farage, dont le nouveau Parti du Brexit, créé il y a cinq mois, caracole en tête des sondages. Son credo, simple, unique, répété au fil de meetings enthousiastes : « Le vote pro-Brexit au référendum de 2016 doit être respecté. »

Le Parti du Brexit en tête des sondages

Avec 34 % d’intentions de vote selon les sondages, il devrait arriver en tête de tous les partis et pourrait remporter jusqu’à 29 sièges de députés européens sur les 73 attribués au Royaume-Uni. Les conservateurs, crédités de 10 % des voix et de seulement six élus, réaliseraient le plus faible score à des élections nationales depuis leur création en 1834.

Lire aussi Brexit : pour sauver son accord, Theresa May abat son ultime carte, le second référendum

Face au grand retour de M. Farage, qui avait paru s’éloigner de la vie politique après la victoire du Brexit, les proeuropéens auraient pu faire le poids. A 54 % contre 46 %, les partisans du maintien dans l’UE semblent désormais majoritaires dans l’opinion, selon des sondages stables depuis des mois. Pourtant, le charismatique et démagogue chef du Parti du Brexit ne trouve en face de lui qu’une constellation de formations politiques sans position claire sur le Brexit ou plus occupées à régler leurs problèmes de boutique qu’à construire un front commun sur l’Europe.

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