les classes moyennes espagnoles rattrapées par la pauvreté

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A Barcelone, la crise, associée à la hausse des prix de l’immobilier, a fait basculer de nombreuses personnes de la classe moyenne dans la précarité.

Par Publié aujourd’hui à 09h56, mis à jour à 10h47

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Vue de Barcelone, la capitale catalane, depuis le parc Guell.
Vue de Barcelone, la capitale catalane, depuis le parc Guell. Jack Hollingsworth/Corbis / Photononstop / Jack Hollingsworth/Corbis / Photononstop

J’avais un appartement, une voiture, j’emmenais la famille en vacances sur la Costa Brava, à Ibiza… », dit Joan en levant le rideau de son bar, à deux pas d’un quartier à la mode de Barcelone, le marché rénové de Sant Antoni.

Avec la crise, les choses ont mal tourné. En 2010, il a perdu son emploi dans le département commercial d’une multinationale du textile, il a choisi d’ouvrir un service de traiteur, puis un bar, dont les jours sont comptés.L’expériences’est si mal passée qu’il a dû, pendant quelque temps, s’installer avec sa compagne et leur bébé dans l’arrière-boutique de son bar.

Le licenciement, point de départ des difficultés

Joan, 47 ans, vivait à Olesa de Montserrat, à une quarantaine de kilomètres de Barcelone, avec sa première femme et sa fille aînée, maintenant adolescente, à l’époque où il n’avait pas de mal à joindre les deux bouts. « Ma femme avait sa propre affaire, un commerce, qui a dû fermer à cause de la concurrence des chaînes et des grands magasins. Vers 2010, je me suis séparé et peu de temps après, en raison de la baisse du chiffre d’affaires dans la multinationale, j’ai été licencié », poursuit-il, en débarrassant des verres de vin et de bière de la veille.

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Joan – un nom fictif pour préserver son anonymat – espère faire un peu de caisse ce soir, le 1er mai, grâce au match Barça-Liverpool. « Même avec ça, je ne pense pas que je ferai plus de 300 euros, alors qu’avant, dans un match de type Barça-Madrid, j’aurais fait une caisse de 1 400. Mais les gens sortent moins et consomment à peine », se lamente-t-il.

« Je n’aurais jamais pensé que je serais de l’autre côté du trottoir. » 

Joan fait partie d’une catégorie d’Espagnols de la classe moyenne laborieuse qui payaient leurs factures de gaz, d’électricité et d’eau et n’avaient jamais imaginé devoir un jour recourir aux services sociaux. « Je n’aurais jamais pensé que je serais de l’autre côté du trottoir, avoue-t-il. Ma compagne fait des demandes d’aide aux services sociaux et j’ai fait appel à l’Alliance contre la pauvreté énergétique (APE). Ils me conseillent pour réduire le montant des factures, pour essayer qu’on ne me coupe pas l’électricité. » L’APE a été créée pour faire pression sur les administrations et les entreprises afin d’éviter les interruptions de service chez les plus vulnérables.

A 40 ans passés, le retour au domicile parental

Plus de 37 % des familles de ­l’agglomération de Barcelone ­consacrent plus de 40 % de leurs revenus au loyer et autres dépenses associées au logement, un pourcentage beaucoup plus élevé que la moyenne européenne, qui s’élève à 25 %, selon l’Institut d’études régionales et métropolitaines de Barcelone.

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