« Je partage les mêmes idées que Macron »

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Dans un entretien avec « Le Monde », le premier ministre socialiste portugais, associé à la gauche radicale dans son pays, explique pourquoi il veut s’allier avec le président français au niveau européen.

Propos recueillis par et Publié aujourd’hui à 13h23

Temps de Lecture 6 min.

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Antonio Costa à l’Elysée, le 20 mai.
Antonio Costa à l’Elysée, le 20 mai. LUDOVIC MARIN / AFP

Premier ministre socialiste du Portugal depuis 2015 grâce à une alliance inédite avec la gauche radicale, Antonio Costa est souvent présenté comme l’un des espoirs de la gauche en Europe, parce qu’il a réussi à faire sortir son pays de la cure d’austérité imposée en échange d’un plan d’aide de la zone euro. Il a toutefois récemment soutenu Emmanuel Macron.

Votre vidéo appelant à l’unité « des forces progressistes » avec Emmanuel Macron a suscité beaucoup de critiques des gauches françaises et portugaises. Aux élections européennes, soutenez-vous le président français ou Raphaël Glucksmann, la tête de liste PS-Place publique ?

Les choix de politique intérieure sont les choix des Français. Mais au niveau européen, il faut absolument bâtir une grande alliance progressiste et démocratique au moment où l’extrême droite construit son internationale. J’ai envoyé un message sur une vision européenne qu’on partage avec Emmanuel Macron ; de la même façon que j’ai envoyé un message à Alexis Tsipras [le premier ministre grec de gauche]. Il faut bâtir au sein du Conseil européen un grand front pour l’avenir de l’Europe.

Y compris avec La République en Marche, que les socialistes français classent à droite ?

Au niveau européen, on siège à vingt-huit. Et à vingt-huit, il faut trouver des points de vue en commun et des alliances. Sur plusieurs sujets, à commencer par la réforme de la zone euro, on partage les même idées avec le président Macron, qui a donné une impulsion supplémentaire aux efforts réformistes pour bâtir une Europe plus proche des citoyens.

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Soutiendrez-vous Michel Barnier pour la présidence de la Commission européenne ?

Je soutiendrai Frans Timmermans, le candidat des socialistes européens. J’espère qu’Emmanuel Macron le fera aussi.

Quand vous voyez que les socialistes français risquent de ne même pas franchir les 5 %, n’êtes-vous pas inquiet pour la gauche en France et en Europe ?

L’idée de la fragilité de la gauche en Europe est un peu dépassée. Regardez les résultats de la gauche en Espagne, en Finlande, en Suède, et ce que disent les sondages pour les prochaines élections au Danemark. La famille social-démocrate se renforce un peu partout.

Comment le Portugal résiste à la vague anti-immigration qui parcourt l’Europe ?

Il y a des raisons historiques. Les Portugais ont toujours été ouverts au monde, en tant qu’explorateurs, colonisateurs et émigrés… Dix millions de Portugais vivent au Portugal et plus de cinq millions ailleurs dans le monde. Par ailleurs, notre immigration vient surtout de pays lusophones, avec une facilité d’intégration. Mais nous avons maintenant une forte immigration du Népal et du Bangladesh qui s’intègre aussi très bien. La situation économique portugaise crée un manque de main-d’œuvre.

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