Maurice: point de chute pour quatre générations de femmes

0
154

[ad_1]

Jacqueline Carey, Patricia Carey, Beverley Collen et Anna Orzel (de g à dr) s’étaient retrouvées à Flic-en-Flac en mars dernier.

Jacqueline Carey, Patricia Carey, Beverley Collen et Anna Orzel (de g à dr) s’étaient retrouvées à Flic-en-Flac en mars dernier. 

Chaque année, Patricia Carey, 57 ans, fille du sol établie en Australie, vient une fois l’an au minimum, trois au maximum, voir sa mère octogénaire, Jacqueline Carey. Elle entraîne avec elle sa fille de 26 ans, Beverley Collen et sa petite enfant Anna Orzel, deux ans. Les trois adultes ne comprennent pas si elles ne se retrouvent pas dans leur île natale.

Leur dernière rencontre à Maurice et plus particulièrement à l’hôtel Sands à Flic-en-Flac, remonte à mars. Les trois adultes sont des Mauriciennes pure souche. Jacqueline Carey, née Roussel, a épousé Cyril Carey en 1959 à Rose-Hill. Ils ont vécu sur la sucrerie de Savannah. Jacqueline Carey qui a 83 ans, n’a pas émigré. 

Patricia, leur fille, a fait ses études secondaires au Couvent de Lorette de Curepipe comme on appelait ce collège confessionnel à l’époque avant d’aller faire des études supérieures à La Réunion. Mais dans un désir de voyager, elle a intégré le personnel navigant commercial d’Air Mauritius. C’est dans le cadre de son métier qu’elle a rencontré Gordon Collen, pilote sud-africain, qu’elle a épousé et à qui elle a donné deux enfants, Alexandre et Beverley. 

Lorsque leurs enfants étaient encore en bas âge, le couple a émigré en Australie où Patricia travaille depuis une dizaine d’années comme hôtesse au sol pour la compagnie aérienne Quantas. 

Bien que Berverley ait quitté Maurice à l’âge de six ans, cette nurse psychiatrique de 26 ans, n’a pas oublié la plage de Pointe d’Esny où elle a grandi. «Jusqu’à mes 18 ans, je suis retournée quatre fois à Maurice. La raison est que j’y ai encore des attaches familiales et le fait d’y revenir me fait me sentir partie prenante d’une communauté plus grande. Lorsque je suis à Maurice, j’ai un sens d’appartenance et c’est là que je peux vraiment être moi», dit-elle en précisant que ses souvenirs les plus chers sont d’ici, entourée de proches et d’amis incroyables. 

Elle dit craquer pour la cuisine de rue. «Si je pouvais, en débarquant de l’avion, j’aurais foncé directement à Mahébourg pour acheter des gâteaux piments et des dholl puri. Je vous jure que si je le pouvais, je l’aurais fait», dit-elle avec sérieux.

Beverley Collen trouve que les Mauriciens ont conservé leur gentillesse et leur sens de l’hospitalité et qu’en dépit des différences ethniques et religieuses, on y vit en paix. Elle apprécie aussi que les Mauriciens en général soient toujours prêts à donner un coup de main. «Ils sont bienveillants et cela fait chaud au cœur.»

Elle aime se ressourcer dans le lagon et si elle tient à y emmener Anna, sa fille de deux ans, c’est pour que l’enfant connaisse son héritage familial et culturel. «Je veux qu’elle sache ce qu’est grandir en toute liberté comme je l’ai connu à Maurice et lui transmettre toutes les valeurs familiales et culturelles que j’ai reçues ici à un très jeune âge.»

Pour sa mère, Patricia Carey, Maurice est toujours en partie son pays. «J’aime retrouver ma famille, mes racines. Il y a une partie de moi qui considère toujours Maurice comme son pays. Ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est qu’ici, on prend le temps de vivre et ça, je ne le trouve nulle part ailleurs. Jaime la chaleur des Mauriciens, leur sourire, notre nourriture, ce petit quelque chose d’indéfinissable qui nous tient à cœur… » Loin des yeux, près du cœur…


[ad_2]

Source link

Lexpress

Have something to say? Leave a comment: