Pour le ministre grec Nikos Pappas, « l’été 2015 était un revers mais aussi une victoire politique »

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Pour le ministre grec des télécommunications, le premier ministre, Alexis Tsipras, n’avait, en juillet 2015, pas d’autre choix que d’appliquer le plan d’austérité malgré le référendum qui l’avait rejeté une semaine avant.

Propos recueillis par Publié aujourd’hui à 16h16

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Nikos Pappas, le ministre grec des télécommunications (à gauche), et le premier ministre Alexis Tsipras, le 6 juillet 2015 à Athènes.
Nikos Pappas, le ministre grec des télécommunications (à gauche), et le premier ministre Alexis Tsipras, le 6 juillet 2015 à Athènes. ANGELOS TZORTZINIS / AFP

Nikos Pappas est l’un des ministres les plus proches d’Alexis Tsipras. Jeune (42 ans), décontracté, le ministre de la politique numérique, des télécommunications et des médias, est un tenant de la ligne réaliste de Syriza. Il a été au cœur des négociations entre le premier ministre grec et les institutions européennes après le référendum du 5 juillet 2015, qui avait rejeté le plan proposé par la troïka en vue du troisième mémorandum d’aide à la Grèce. Il justifie pour Le Monde la « volte-face » d’Alexis Tsipras, arrivé au pouvoir en janvier de cette année-là pour lutter contre l’austérité.

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Pourquoi Alexis Tsipras a-t-il appelé à un référendum en 2015 pour ensuite en rejeter les résultats ?

Si vous voulez comprendre ce qui s’est passé à ce moment-là, il faut revenir en arrière au grand mouvement des Indignés en 2011-2012. Ça a été un moment décisif dans l’histoire de la démocratie grecque parce qu’à ce moment-là, une vaste majorité de la population manifestait. Les gens insultaient les députés, ils ne croyaient plus dans le processus démocratique. C’est là que Syriza est arrivé. Ce petit parti venu de la gauche a essayé de transformer le désordre social en un mouvement pour le changement démocratique.

A cette époque, on entendait des idées d’extrême droite, des appels à l’armée à prendre le pouvoir. Quand plus de 70 députés de Syriza ont quitté le Parlement pour rejoindre la foule après les élections de 2012, le soulèvement populaire a rencontré un processus pour un changement démocratique. C’est notre contribution décisive.

Imaginez la suite sans Syriza et sans notre volonté de transformer la colère en mouvement politique, vous auriez eu un coup d’Etat militaire ou le retour à l’ordre ancien. Il faut aussi garder en mémoire ce qui est arrivé à Papandréou au sommet du G20 de Cannes, où il a pratiquement été tué en direct [par ses pairs].

Oui, mais pourquoi avoir fait un référendum sans pouvoir tenir ses promesses ?

En 2015, nous n’avions pas de quoi faire un autre choix. Personne n’était prêt à quitter l’euro. Pendant la campagne du référendum, Tsipras n’a jamais dit qu’il allait sortir de l’euro. Il a seulement dit : « Donnez-moi un bon résultat et je vous ramènerai un accord dans les qurante-huit heures. »

Signer un accord une semaine après la victoire du non n’était pas une défaite ?

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