En Autriche, la chute de la coalition des droites

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Une vidéo du vice-chancelier d’extrême droite négociant un pacte de corruption avec ce qu’il croit être une intermédiaire russe a précipité la tenue de législatives anticipées, à une semaine des européennes.

Par Publié aujourd’hui à 11h04, mis à jour à 11h18

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Le vice-chancelier autrichien, Heinz-Christian Strache, présente sa démission, samedi 18 mai, à Vienne.
Le vice-chancelier autrichien, Heinz-Christian Strache, présente sa démission, samedi 18 mai, à Vienne. LEONHARD FOEGER / REUTERS

L’extrême droite à l’épreuve du pouvoir (1/5). Il y a quelques jours seulement, « l’enfant prodige » de la politique autrichienne, Sebastian Kurz, vantait encore la « stabilité » offerte par son ­gouvernement, le plus populaire depuis une décennie. L’alliance scellée en décembre 2017 entre ce chancelier conservateur membre du Parti populaire d’Autriche (ÖVP, chrétien conservateur), âgé de 32 ans, et l’héritier du sulfureux Jörg Haider, le vice-chancelier Heinz-Christian Strache, était même présentée par le dirigeant nationaliste hongrois Viktor Orban comme un « exemple » à dupliquer au niveau continental, après les européennes du 26 mai.

Malheureusement pour lui comme pour M. Orban, samedi 18 mai, M. Kurz a paru tout penaud en annonçant qu’il n’avait pas d’autre choix que de mettre fin à sa lune de miel avec le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, extrême droite). Il a dû admettre l’obligation qui était la sienne d’organiser des ­législatives anticipées, au début du mois de septembre.

Un guet-apens grossier

Le chancelier autrichien sait qu’il se trouve désormais en position inconfortable car, alors ministre des affaires étrangères, il avait écourté sa coalition avec les sociaux-démocrates, en mai 2017, pour convoler le plus vite possible avec M. Strache, alors que pleuvaient les mises en garde concernant le caractère sulfureux des relations ­entre le FPÖ et la Russie. Ce parti avait déjà innové par le passé en étant le premier, dans l’Union européenne, à se rapprocher du régime de Kadhafi, quand, déjà, en 2000, les conservateurs autrichiens ulcéraient leurs homologues européens en offrant un strapontin à M. Haider.

Or, même dans le théâtre de boulevard, on a rarement connu rebondissement aussi spectaculaire que celui qui a ébranlé tout le pays, vendredi 18 mai. Ce soir-là, vers 18 heures, 8,8 millions d’Autrichiens se préparent à partir en week-end. Tout à coup apparaît sur leurs réseaux sociaux une vidéo proprement sidérante. On y voit leur vice-chancelier, manifestement alcoolisé, lors d’un séjour à Ibiza (Baléares, Espagne), proposer à une prétendue nièce d’un oligarque russe de transformer le plus grand quotidien autrichien, la Kronen Zeitung, en un organe de propagande pro-FPÖ, contre l’obtention de contrats publics.

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