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Les électeurs ne semblent jamais s’être vraiment projetés dans ce scrutin, dont les dirigeants politiques attendent avec fébrilité un dénouement qui n’a jamais été aussi imprévisible, révèle notre quatrième enquête Ipsos Sopra-Steria.
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Une cristallisation autour d’un duel indécis et des matchs incertains à tous les étages sous le regard d’électeurs toujours peu enclins à se déplacer aux urnes dimanche 26 mai.
A moins d’une semaine de l’ouverture des bureaux de vote, les résultats de notre quatrième enquête, réalisée du 14 au 17 mai, par Ipsos Sopra-Steria, en partenariat avec le Cevipof (Sciences Po) et la fondation Jean-Jaurès révèlent un paysage politique dans l’expectative.
Tous les Français ne vivent pas de la même façon ce printemps électoral. Après des mois de crise des « gilets jaunes » et d’attente des conclusions du grand débat, ils ne semblent jamais s’être vraiment projetés dans ce scrutin, comme si cette campagne entravée par le manque de débats de fond les avait laissés au bord de la route.
Au sein des états-majors, les dirigeants politiques attendent, eux, avec fébrilité le dénouement d’une élection qui n’a jamais été aussi imprévisible et dont les conséquences politiques paraissent encore floues.
Troisième tour de la présidentielle de 2017 entre le président de la République et Marine Le Pen ? Fin de la recomposition et début de la reconquête pour les oppositions ? Immense chamboulement continental avec la confirmation de l’émergence d’un bloc populiste ? Seuls les résultats du 26 mai donneront un sens plus clair à ce qu’aura été cette première élection intermédiaire du mandat d’Emmanuel Macron.
- Abstention : une campagne qui n’a pas fait bouger les lignes
Alors que cette campagne européenne s’achève sans avoir jamais vraiment démarré, la curiosité des Français reste paradoxalement élevée.
Comme lors de la dernière vague, 72 % des sondés se disent « tout à fait » ou « plutôt intéressés » par cette élection. Un résultat en trompe l’œil. Car seulement une minorité d’entre eux se dit prête à aller voter ; 43 % des sondés (+ 1 par rapport à la dernière vague) affirment qu’ils sont « certains » d’aller déposer un bulletin dans les urnes, ce qui laisse augurer d’une participation faible, comprise entre 41 % et 45 % du corps électoral.
Cela situerait ce scrutin à un étiage bas désormais classique (42,8 % en 2004, 40,5 % en 2009, 43,9 % en 2014). D’abord occultée par la fin du grand débat puis atone sur les idées, la campagne n’a pas fait bouger les lignes.
Lors de notre première vague, fin février, les Français étaient déjà 42 % à se dire « certains » d’aller voter. En trois mois, la projection de participation n’a évolué que d’un point… Et quand on les interroge plus précisément, ils sont nombreux à regretter que certains sujets n’aient pas été « assez » abordés ; 73 % auraient aimé plus entendre les politiques parler du fonctionnement des institutions, 72 % des problèmes sociaux, 63 % de l’environnement, 54 % des migrants ou 45 % la montée des populismes.
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