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Pour rester de bonne humeur
On en a tous fait l’expérience : la musique a le pouvoir de nous détourner de nos ressentis négatifs. Comment ? Il y a, dans notre cerveau, un système qui produit des pensées irrationnelles et spontanées, teintées par les émotions, le plus souvent des ruminations anxieuses. Il est précisément situé dans le cortex orbitofrontal, au-dessus des orbites. Or la musique peut influer sur ce mode « pilotage automatique » inconscient. Si nos pensées se mettent à errer sur un fond sonore joyeux qui libère quelques neurotransmetteurs bienfaisants dans le cerveau, il y a plus de chances qu’elles soient positives. La musique active aussi les aires cérébrales en lien avec la mémoire et les émotions. « Simultanément, ressurgit l’humeur connectée au vécu », explique Stefan Kölsch.
Les bons réflexes
Pour bien démarrer la journée, branchez-vous sur une mélodie entraînante et déhanchez-vous pendant cinq minutes, en levant les bras au ciel. N’hésitez pas à la réécouter (ou une autre) au cours de la journée pour rafraîchir votre bonne humeur. Vous commencez à ruminer ? Concentrez-vous sur votre chanson préférée, celle qui vous rappelle votre jeunesse ou des jours heureux. Vous pouvez aussi, en cas de blues, choisir un air correspondant à l’humeur souhaitée et réfléchir, pendant que vous l’écoutez, aux aspects positifs de votre vie. Il y en a toujours au moins un !
Pour nous motiver ou nous calmer
Avez-vous déjà constaté qu’entendre un air entraînant nous amène à avoir les idées plus claires, et qu’un autre, paisible, nous détend et nous apaise ? Rien d’étonnant à cela. Stefan Kölsch nous explique que la musique déclenche des réactions nerveuses et physiologiques dans le tronc cérébral, qui régule les fonctions vitales comme la pulsation cardiaque, la pression artérielle, la respiration, le métabolisme, et module l’attention et la vigilance : « L’activation du centre du courage – qui s’étend pratiquement sur toute la longueur du tronc cérébral -provoque des sensations énergisantes, quand sa désactivation entraîne des sensations de calme et de détente. »
La musique aurait aussi un effet sur notre système endocrinien, le taux de cortisol (à l’origine du stress) ayant tendance à monter sur une musique énergique et à baisser sur un air relaxant.
Les bons réflexes
Trouvez vos chansons « du courage » et ayez-les toujours avec vous à portée de main (sur votre téléphone portable, par exemple). Vous pourrez ainsi les écouter quand vous vous sentirez sans entrain, quand vous aurez besoin de motivation (pour faire du sport ou du ménage !) ou de vous concentrer, ne serait-ce qu’un instant, sur ce que vous voulez vraiment
Pour nous donner du plaisir ou soulager nos peines
Certaines musiques nous transportent littéralement, allant même jusqu’à nous donner la chair de poule. Les chercheurs ont pu observer, grâce à l’IRM, que plusieurs structures émotionnelles dans le cerveau étaient activées lors de l’écoute d’un morceau. Parmi elles, le centre du plaisir et de la récompense. C’est ce même circuit qui est sollicité lorsque nous consommons du sucre, recevons de l’argent ou faisons l’amour. Le carburant qui le fait fonctionner ? La dopamine, neurotransmetteur libéré quand on éprouve de la jouissance. « Le réseau du plaisir et celui de la douleur se chevauchent, nous apprend Stefan Kölsch. C’est la raison pour laquelle la musique peut aussi nous aider en cas de souffrance. »
Les bons réflexes
Si des morceaux de musique ou des clips déclenchent chez vous des frissons, conservez-les dans une playlist tel un trésor que vous pourrez exhumer en cas de manque ou d’intervention médicale désagréable. Choisissez alors un morceau apaisant, sans être trop lent et chantez intérieurement, ou bien calez votre respiration sur la mélodie.
Pour rester jeune d’esprit
Les études montrent que la libération de dopamine évite au cerveau de se scléroser. Avec la musique, cela fonctionne à la perfection. Stefan Kölsch rappelle aussi que, quand on fait de la musique ou quand on danse, plusieurs facultés sont sollicitées simultanément : la perception – les seniors ont une meilleure ouïe quand ils ont appris à jouer d’un instrument -, le toucher, l’équilibre, le sens du mouvement, l’attention, la mémoire à long terme, les facultés intellectuelles, la régulation des émotions… Une étude publiée récemment a mesuré l’âge du cerveau de musiciens professionnels, de musiciens amateurs et de non-musiciens. C’est chez les amateurs (moins stressés) que les estimations ont été les plus impressionnantes : leur cerveau paraissait en effet quatre ans et demi plus jeune (contre trois ans et huit mois pour les professionnels et le même âge pour les non-musiciens).
Les bons réflexes
Ne vous trouvez jamais trop vieux pour apprendre à jouer d’un instrument. L’important n’est pas le résultat, mais le plaisir que cette activité vous procurera. Prenez aussi l’habitude d’écouter de la musique plusieurs fois par jour, non pas en fond sonore, mais en pleine conscience. Et si vous chantez ou dansez en même temps, c’est encore mieux !
Pour nous rapprocher des autres
Les chanteurs de musiques urbaines ont tout compris au potentiel pacificateur de la musique lorsqu’ils participent à des « battles ». Nous-mêmes n’avons-nous pas ressenti un énorme besoin, durant le premier confinement, de nous « synchroniser », en battant simultanément le rythme avec nos casseroles et en nous branchant sur des concerts virtuels improvisés ?
« La musique est un moyen immédiat de partager diverses fonctions sociales, comme la “copathie” – capacité à ressentir les mêmes émotions et humeurs que le reste du groupe -, la communication, la coopération ou la cohésion sociale, qui font partie de nos besoins fondamentaux et nous comble », note Stefan Kölsch.
Hormis le réseau du plaisir, la musique viendrait activer l’hippocampe. Impliquée dans la mémoire et l’orientation spatiale, cette zone du cerveau génère aussi les émotions touchant à la vie relationnelle et possède des récepteurs pour des dizaines d’hormones et de neurotransmetteurs, parmi lesquels les endorphines, connues pour leurs effets antalgiques et euphorisants, mais aussi sur les comportements liés à l’attachement.
Les bons réflexes
Continuez à vous servir de la musique pour vivre des expériences communautaires : inscrivez-vous à un cours de danse, à une chorale, allez au concert, organisez des soirées musicales…
Stefan Kölsch est violoniste
Stefan Kölsch est violoniste, mais aussi neuroscientifique et professeur de psychologie à l’université de Bergen, en Norvège. Il compile des centaines d’études prouvant les effets régénérateurs de la musique sur notre cerveau et notre corps. Et nul besoin d’être musicien ou fin mélomane. Tout humain, du bébé à la personne âgée, peut en profiter : le sens de la musique est inné.
Un vrai remède pour certaines maladies
– Chez les personnes victimes d’AVC, la musique (surtout quand elle est progressive et douce et qu’elle est accompagnée par des paroles) participe à la réorganisation des fonctions cognitives dans l’hémisphère non touché (perception, attention, compréhension, langage, mémoire et sensori-motricité), mais aussi dans les zones attenantes à la lésion. Des patients aphasiques ou paralysés peuvent ainsi se remettre à parler, à chanter, à bouger…
– Les patients qui sont atteints de la maladie d’Alzheimer gardent intacte leur mémoire musicale et ont plus de facilité à apprendre des textes chantés que dits. La musique peut donc les aider à recouvrer une partie de leurs souvenirs et à réduire l’apathie, la peur, la dépression, très souvent présentes.
– Chez les personnes souffrant de Parkinson, la musique permet de mieux percevoir le tempo. C’est pourquoi elle facilite la synchronisation, la coordination et l’exécution des mouvements. Elle parvient même à faire danser les patients.
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