Pourquoi est-il bon d’avoir certains insectes dans le jardin ?

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Peste soit des hannetons, chrysomèles, chenilles et autres dévoreurs de feuilles et de racines… Depuis que l’homme s’exerce à l’agriculture, il s’efforce de combattre les « nuisibles » qui détruisent les récoltes, en particulier les insectes. Les sauterelles sont d’ailleurs mentionnées à ce titre dans la Bible, en tant que huitième des dix plaies d’Égypte. De nos jours, certains sont toujours stigmatisés et perçus comme néfastes à la productivité du jardin. Or, c’est tout le contraire ! Car dans la nature les insectes sont réellement nécessaires à l’équilibre de l’environnement, et ce constat vaut pour le jardin également.

Des auxiliaires incompris

vers de terre

Les vers de terre dans le jardin – Source : spm

Sans insectes pour soutenir le travail des vers de terre, il n’y aurait pas d’humus ni de compost. Les phytophages eux-mêmes (insectes végétariens) ne sont pas à craindre, car ils peuvent limiter l’envahissement des « mauvaises herbes ». Sans compter que nos plantes chéries ont fondamentalement besoin des insectes : courges, tomates, haricots, fraisiers, pommiers et autres arbres fruitiers… Toutes nécessitent leur concours pour être pollinisées. Ce n’est que par la suite qu’elles nous donneront les très attendus fruits et légumes à savourer. Une étude menée en 2016 prouvait d’ailleurs que l’abondance et la diversité des pollinisateurs sauvages en culture sont corrélées à une augmentation de 20 à 31 % de rendements pour les petites parcelles ! D’autres travaux ont conclu à des résultats similaires, les fruits récoltés étaient aussi plus gros et de meilleure qualité. Ainsi, à tous points de vue (malgré les quelques désagréments que peuvent provoquer certains), les insectes sont réellement bénéfiques au jardin. Alors, plutôt que de chercher en vain à se battre contre la nature, apprenez à connaître ces petites bêtes pour leur aménager un lieu d’accueil favorable ! En plus de profiter des nombreux services qu’ils sauront vous rendre, vous contribuerez à faire un geste pour la planète, car à l’heure actuelle, ces derniers ont grand besoin de notre aide…

Un monde à eux

coccinelle

Une coccinelle sur une fleur – Source : spm

Pour accueillir durablement les insectes dans votre jardin, il faudra leur fournir le gîte et le couvert (sans oublier de proscrire l’usage des pesticides, d’ailleurs interdits aux particuliers depuis le 1er janvier 2019). Cela suppose de les connaître un tant soit peu, afin d’appréhender leurs besoins. Les abeilles sauvages, par exemple, ne s’érigent pas en colonies comme les abeilles domestiques, et préfèrent creuser leur nid à même le sol, dans un talus de terre meuble ou sablonneuse. Vous pouvez donc faire en sorte de conserver dans votre jardin quelques sites de terre battue ou de sable, exempts de végétation. Ce milieu profitera également à certaines guêpes parasites comme les ichneumons qui pondent leurs œufs… dans le corps des chenilles ! Les fentes dans les murs des vieilles bâtisses procurent également un abri à de nombreux insectes en hiver. De même que les pierres ou mieux encore, le bois mort. Si un arbre creux ou une vieille souche siègent dans votre jardin, surtout ne les retirez pas ! Les diverses cavités qu’ils contiennent constituent un habitat recherché par de nombreux insectes tels que les bourdons, certains papillons ou les coccinelles et les chrysopes, friandes de pucerons. Ces dernières pourront aussi trouver refuge sous un lit de feuilles mortes et de brindilles, à condition de ne pas ratisser le sol à l’automne. Ne vous acharnez pas à tondre ou désherber sans cesse le moindre brin d’herbe qui dépasse : les zones enherbées sont prisées par les insectes non seulement comme abri, mais aussi comme milieu nourricier. Les « mauvaises herbes », auront un rôle attractif envers les insectes phytophages comme les chenilles qui seront alors détournées de votre potager. Pour aller plus loin, la plantation d’une haie, d’une prairie fleurie, ou encore l’aménagement d’une mare peuvent être envisagés. En plus d’attirer des insectes pollinisateurs ou carnivores comme les libellules, ces dernières accueilleront également les oiseaux, les hérissons ou les crapauds, dévoreurs de limaces !

Que des bonnes plantes ! Ou presque…

Au potager, n’hésitez pas à semer des Apiacées, telles que le fenouil ou la carotte qui nourrissent de nombreux insectes comme les coléoptères ou les syrphes (petites mouches pollinisatrices), et constituent le lieu de ponte favori des charmants machaons. De plus, si vous les laissez en place en hiver, leurs tiges creuses profiteront aux osmies, des abeilles sauvages qui aiment y faire leur nid. Ces dernières ont donc le double rôle de gîte et de couvert, tout comme le lierre grimpant ! Sa floraison tardive est une aubaine pour les abeilles (en particulier la collète du lierre), de même que son feuillage persistant qui offre un abri appréciable aux insectes, oiseaux et petits mammifères durant la rude saison. Conservez-le donc précieusement si vous avez la chance d’en avoir au jardin. À défaut, vous pourrez choisir d’installer l’une des nombreuses variétés horticoles panachées et décoratives que l’on trouve en jardinerie. Certaines plantes très mellifères, dont les fleurs produisent du nectar ou du pollen en quantité, seront particulièrement favorables aux pollinisateurs. C’est le cas de la plupart des aromatiques de la famille des Lamiacées (lavande, sauge, menthe, mélisse, etc.), ainsi que de nombreuses fleurs des champs comme les centaurées, les marguerites et les coquelicots. Faites donc en sorte que votre jardin en soit bien pourvu, en prenant soin (si vous semez des mélanges fleuris) de choisir des espèces autochtones, adaptées à votre terrain et votre région. Certains légumes pourront aussi jouer ce rôle, comme les artichauts si vous en laissez fleurir quelques-uns. De manière générale chaque plante est susceptible d’apporter son lot de bienfaits pour combler les insectes. Variez donc autant que possible les essences et les cultures : dans la nature comme au jardin, équilibre et abondance riment avec diversité !

Un réservoir de biodiversité à la maison

Contrairement aux idées reçues, nos jardins à eux seuls peuvent constituer de véritables refuges pour la flore et la faune locales. Rien qu’en France, la somme de la surface des jardins particuliers représente plus d’un million d’hectares, soit 4 fois l’étendue de celle de nos réserves naturelles ! Une mobilisation citoyenne forte et active en ce sens aurait donc un impact non négligeable pour la préservation de la biodiversité et permettrait, sinon d’enrayer, au moins de limiter le déclin des insectes comme celui de nombreuses espèces.

 

Formez-vous au jardinage naturel !

De nombreuses initiatives basées sur le concept du « jardin sauvage » existent un peu partout en France. Les aventures de tous ces jardiniers, professionnels ou amateurs, ne manqueront pas de vous prouver tous les bienfaits que le « réensauvagement » peut apporter à votre potager. Citons le jardin des petites ruches (https://petitesruches.fr/), jardin-rucher associatif et écologique situé en Bourgogne, paradis de l’abondance accueillant faune et flore en tout genre. Leurs créateurs vous proposent toute l’année des stages divers et variés pour vous guider dans la pratique du jardinage écologique ou « naturel ».

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