A Milan, les nationalistes européens communient dans leur rejet de l’impôt, de l’islam et des migrants

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La grand-messe de l’extrême droite européenne voulue par Matteo Salvini, le chef de Ligue italienne, a subi les secousses du scandale politique qui affecte le FPÖ autrichien.

Par Lucie Soullier Publié aujourd’hui à 21h44, mis à jour à 21h52

Temps de Lecture 4 min.

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Geert Wilders, Matteo Salvini, Marine Le Pen, Veselin Mareshki, Tomio Okamura à Milan, Italie, le 18 mai  2019.
Geert Wilders, Matteo Salvini, Marine Le Pen, Veselin Mareshki, Tomio Okamura à Milan, Italie, le 18 mai  2019. ALESSANDRO GAROFALO / REUTERS

« J’adorerais qu’on puisse faire ça en France ! » Sur la place milanaise du Dôme, un jeune soutien de Marine Le Pen a les yeux étincelants devant le spectacle offert par son homologue transalpin, le ministre italien de l’intérieur Matteo Salvini. Samedi 18 mai, à deux pas de la majestueuse galerie Vittorio Emanuele II, à trois de la Scala, la Ligue de M. Salvini a planté une gigantesque scène à sa gloire. Un panneau dans les mêmes proportions jure « l’Italie d’abord », une autre hurle « Stop ! » aux banquiers comme aux migrants. Deux écrans projettent en boucle des clips à l’honneur du leader populiste.

A une semaine des élections européennes, les formations d’extrême droite française et italienne se sont donc retrouvées à Milan, entourées de dix autres partis nationalistes pour une photo de famille qui aurait dû n’être que sourires. Car le duo Salvini-Le Pen est en forme dans les sondages, en cette fin de campagne. La ligue italienne devrait monter en puissance au Parlement européen, avec 26 eurodéputés crédités, soit 20 de plus qu’actuellement. Le RN pourrait quant à lui en gagner au moins cinq et atteindre le seuil des vingt élus. La démonstration de force milanaise du week-end prétendait donc prouver que le « supergroupe » tant annoncé pourrait bien voir le jour, au lendemain du 26 mai.

Un coup dur venu de Vienne

C’était sans compter une surprise venue de Vienne. Le matin même du grand rendez-vous souverainiste, Harald Vilimsky, la tête de liste du FPÖ – parti de la coalition au pouvoir en Autriche et allié historique de Marine Le Pen – a annulé sa venue pour cause de scandale politique. Le vice-chancelier FPÖ, Heinz-Christian Strache, a été poussé quelques heures plus tard à la démission après la publication d’une vidéo plus que compromettante sur ses liens avec la Russie. Les images à l’origine du scandale fragilisent également ses alliés européens puisqu’elles mettent en lumière l’une de leurs grandes faiblesses : la russophilie jugée un peu trop marquée de certains d’entre eux, comme le RN de Marine Le Pen et qui coûte pour le moment à l’alliance populiste les refus suédois et polonais de s’associer avec eux.

« Nous ne nous exprimerons pas avant d’avoir les explications de M. Strache », a botté en touche Marine Le Pen au cours d’une conférence de presse matinale, avant de rappeler que « quel que soit la véracité de ces accusations, cela ne fait pas disparaître » l’électorat du FPÖ. La patronne du RN a finalement jugé « étrange » que « cette vidéo qui a deux ans d’ancienneté sorte aujourd’hui, à quelques jours de l’élection. » « Est-ce que ça empêchera le mouvement des peuples ? Non, » a également balayé son conseiller politique, Philippe Olivier. Le coup est pourtant dur en cette journée qui se voulait la consécration politique de la vague nationaliste en Europe.

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