Saisie record de drogue: Pourquoi Dewdanee a obtenu la libération conditionnelle

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Geanchand Dewdanee a comparu en cour intermédiaire pour une affaire de pot-de-vin en avril 2017.

 

Geanchand Dewdanee a comparu en cour intermédiaire pour une affaire de pot-de-vin en avril 2017.

 

La première tentative de Geanchand Dewdanee devant la Bail and Remand Court (BRC) avait été vaine. Le suspect, arrêté suivant la saisie record de drogue en 2017, n’a pas baissé les bras pour recouvrer la liberté après avoir passé plus de deux ans et demi à la prison de Beau-Bassin. Par le biais de Me Neil Pillay, il a déposé une nouvelle demande de libération conditionnelle. Hier, le magistrat Navish Jheelan de la BRC a accédé à sa demande en lui imposant une caution de Rs 450 000. Le suspect qui est en prison sera libéré dès que ce montant sera réglé. Il doit également signer une reconnaissance de dette de Rs 3 millions et se rendre au poste de police tous les jours entre 6 et 18 heures. Qu’est-ce qui a motivéla décision du magistrat ?

D’abord il faut rappeler que la drogue en question avait été dissimulée dans des cylindres en métal et qu’elle est arrivée à Maurice dans un conteneur que transportait le navire MSC Ivana. Geanchand Dewdanee est accusé d’avoir signé les documents relatifs à cette cargaison. Le magistrat a décortiqué chaque raison avancée par la police qui s’était opposée à la remise en liberté du suspect.

Le magistrat Navish Jheelan s’est basé sur le témoignage de l’enquêteur principal qui avait indiqué que 119,5 kg d’héroïne, d’une valeur de Rs 1 800 000 000, avaient été retrouvées à bord d’un navire le 9 mars 2017. Il a expliqué comment la drogue avait été importée par la société Brillant Resources Consulting Limited, dont Geanchand Dewdanee est l’un des directeurs.

Le droit à la liberté

L’enquêteur avait également soutenu que 20 kg d’héroïne additionnels d’une valeur de Rs 300 millions avait été saisie sur un autre bateau, d’où l’implication de ladite firme. Or, Navind Kistnah avait, quant à lui, avancé avoir falsifié la signature du suspect à son insu, afin d’importer de la drogue. «Étant donné que l’enquêteur a concédé qu’il n’y a aucune preuve pour relier le suspect à l’importation de drogue, la cour estime que le droit à la liberté pèse plus lourd que le besoin de protéger la société», fait remarquer le magistrat.

Bien que la police craigne que le suspect prenne la fuite, vu qu’il pourrait écoper d’une lourde peine d’emprisonnement s’il était reconnu coupable, la cour, elle est d’avis que la nature des preuves est faible. «Je ne vois pas comment le demandeur peut se rendre en Inde ou au Bangladesh comme le dit la police, vu qu’il est sous le coup d’une interdiction de quitter le pays.» D’ajouter que le suspect qui fait l’objet d’une autre accusation n’a jamais tenté de s’enfuir.

Un autre argument de la police est que le suspect pourrait récidiver mais la cour note que ce n’est qu’une supposition. La police était aussi d’avis que le suspect pourrait s’entendre avec un suspect, en l’occurrence Homunchul Ramdin, qui est toujours recherché et que l’enquête pourrait être bouclée après que ce dernier aura donné sa version des faits. Toutefois, le magistrat Navish Jheelan a rejeté ce point.

Troisième libération dans une affaire de drogue

Geanchand Dewdanee serait le troisième suspect arrêté dans une affaire de drogue à être libéré sous caution cette année. Sibi Thomas a été arrêté dans le cadre de la même saisie record de drogue au port. Louis Marco Bactora a, lui, été appréhendé dans une affaire de drogue de Rs 18 millions.

Sa famille : «Il veut reconstruire sa réputation…»

«Le fighting spirit a toujours été là même s’il a changé physiquement pendant ces 26 mois.» C’est avec joie que Geanchand Dewdanee a été accueilli par sa famille, qui ont attendu ce dénouement à la Bail and Remand Court. Sollicité pour une déclaration, un proche nous raconte comment la vie de ce Leading Hand au ministère des Infrastructures publiques et celle de ses proches ont basculé depuis son arrestation.

«Son fils devait aller étudier mais faute de moyens, il n’a pas pu le faire étant donné que Geanchand n’a pas pu toucher son salaire. Après que la demande de la police de geler ses comptes a été acceptée, son salaire qui a été crédité est retourné», confie un proche à l’express. «Sa femme est mourante et cela a été difficile pour lui de ne pas pouvoir être à ses côtés.»

Notre interlocuteur fait ressortir que cette détention à la prison de Beau-Bassin n’a pas été évidente. «C’est une personne avec des problèmes de santé et il a dépéri… Linn krazé et li paret fatigé», poursuit-il. Selon lui, Geanchand Dewdanee qui a toujours clamé son innocence, veut désormais reconstruire sa réputation et celle de sa famille.

C’était vers 11 heures hier que la nouvelle est tombée pour le suspect qui a comparu par visioconférence. «Nous avons toujours gardé confiance…D’ailleurs, on a toujours répondu présent à chaque comparution sans oublier les visites en prison.» L’un des membres de sa famille a tenu à remercier Me Neil Pillay, qui dit-il, s’est battu pour lui. «Geanchand a toujours gardé confiance.»

L’avocat est sur la même longueur d’onde, estimant que le dossier de la police est très faible. «Il y a eu de grosses lacunes au niveau de l’enquête et la police a fait preuve de laxisme. On dit que la liberté d’une personne est sacrée mais on prend six ou sept mois pour éplucher les appels téléphoniques ! Je trouve cela ridicule», fustige Me Pillay qui dit ne pas comprendre sur quoi s’est basée la police pour garder en détention son client, qui n’a pas été impliqué par Navind Kistnah. «Je suis tout à fait pour la lutte contre la drogue mais la police ne peut enquêter au petit bonheur. Ce cas repose sur de la fumée et la vapeur.»


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