Pyromanes à l’œuvre

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Nous, Mauriciens, nous sommes des « enfants de mille races », pour paraphraser les écrits de Jean Claude de l’Estrac.

Des enfants issus de l’arrivée sur ce petit caillou perdu dans l’océan Indien d’ancêtres venus principalement d’Europe, d’Afrique et d’Asie. Des ancêtres qui, bon gré mal gré, ont trimé et sué sang et eau pour bâtir et construire le pays que nous connaissons. Depuis des décennies, nous nous efforçons de vivre en harmonie les uns avec les autres, malgré les différences.

Beaucoup de différences mais aussi énormément de similitudes, qui, au final, rapprochent les Mauriciens toutes origines confondues. Cependant, au fil de notre histoire, nous avons hélas connu des gens qui, pour de basses raisons, ont tenté de renverser cette fragile entente entre les Mauriciens. Des pyromanes.

Des pyromanes

Ces derniers temps, il semblerait que ces pyromanes se soient à nouveau mis à l’œuvre. C’est quoi un pyromane, me diriez-vous ? Ce mot très ancien, issu du grec, désigne une personne atteinte de pyromanie, c’est-à-dire quelqu’un qui est obsédé par l’impulsion d’allumer des incendies, de jouer littéralement avec le feu. Comme nous le savons, la base de notre civilisation est bâtie sur notre maîtrise du feu. Le feu est purificateur, symbole de lumière et de connaissance pour bien des peuples. L’être humain a dompté le feu pour lui faire faire ce qu’il veut. Mais des fois, ce feu peut échapper à tout contrôle et tout détruire sur son passage.

Il en est de même pour le pyromane, qui œuvre au sein de la société. Cette personne va prendre un plaisir malsain à détruire le fragile tissu social dans lequel elle vit. Elle va, au sens figuré, allumer un feu qui, elle espère, détruira ou fragilisera les maillons de la société. Ce pyromane espère par ce moyen avoir des bénéfices pour ses semblables et lui. Souvent, ces « incendiaires » vont jouer à opposer des gens à d’autres, à dresser une section de la population contre une autre, à glorifier un groupe au dépens d’un autre. C’est la politique du « divide and rule », du diviser pour régner.

Les Mauriciens vivent dans le respect de l’autre.

Ces jours-ci, si on n’est pas vigilant, nous risquons d’avoir à lutter contre des incendies que certains allument et allumerons par pur méchanceté, afin de récolter les dividendes. À Maurice, vu le nombre de cultes religieux qui se pratiquent, certains croient pouvoir bénéficier de dividendes politiques surtout, en créant des tensions communautaires et religieux. Vu que bien souvent les gens réagissent avant de réfléchir, les pyromanes n’ont qu’à allumer un feu « communale » pour que des têtes brûlées y plongent allègrement. Sans penser qu’ils peuvent avoir été piégés.

Ainsi, des hommes se disant religieux, des représentants autoproclamés de telle ou telle « communauté », des pseudos travailleurs sociaux, des politiciens en perte de vitesse, d’autres qui veulent conquérir le pouvoir coûte que coûte, ou certains qui n’aiment tout simplement pas que les Mauriciens vivent en harmonie vont s’acharner à mettre à mal notre fragile tissu social. Il suffit d’un rien pour que ce tissu social prenne feu. Certains Mauriciens l’ont vécu lors des bagarres raciales de 1967 ou lors des émeutes de février 1999. Nous ne devons pas revivre cela.

C’est pour cela qu’il nous faut protéger notre fameux vivre ensemble mauricien. Les Mauriciens vivent dans le respect de l’autre. Chacun respecte la manière de vivre de l’autre, ses convictions religieuses, sa liberté de pratiquer son ou ses cultes, ses opinions politiques, sa manière de penser et sa façon d’agir. Du moment que tout cela est fait dans le respect de l’ordre et de la paix, notre démocratie devient le garant de ce vivre ensemble. Ce qui implique une responsabilisation de tous les citoyens, de la classe politique, des médias, entre autres.

Sunil Gohin, CEO de Wazaa FM et d’Inside News

Pyromanes à l’œuvre

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