Climat de confiance: la MCCI table sur une croissance de 3,9 %

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Le climat des affaires est dopé par le secteur commercial, avec une augmentation des dépenses de consommation, selon Azeem Salehmohamed (en médaillon).

Le climat des affaires est dopé par le secteur commercial, avec une augmentation des dépenses de consommation, selon Azeem Salehmohamed (en médaillon).

«Sur la base des résultats du climat des affaires, nous estimons donc que la croissance devrait être d’environ 3,9 % pour l’année 2019», explique Azeem Salehmohamed, économiste à la Mauritius Chamber of Commerce & Industry (MCCI). Il s’appuie sur la dernière enquête trimestrielle auprès des entreprises, qui démontre que le climat de confiance a augmenté de 4,1 points au premier trimestre de l’année. Toutefois, la MCCI attend avec intérêt le Budget 2019-20, qui pourrait potentiellement résoudre un certain nombre de problèmes structurels pour l’économie. Notamment avec une approche de développement durable et inclusif et un modèle de développement économique axé sur l’innovation.

Selon la MCCI, ce climat des affaires est dû à une amélioration des attentes au deuxième trimestre, ce qui laisse présager un renforcement progressif de l’économie au cours de l’année. Cela s’explique par une anticipation d’une légère amélioration de l’environnement économique mondial, comme le prévoit le Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport. «Le climat des affaires est dopé par le secteur du commerce (8,2 points), reflétant l’amélioration continue du pouvoir d’achat et des dépenses des ménages, avec une augmentation des dépenses de consommation de 3,3 % selon Statistics Mauritius en 2018 et 2019, ainsi que l’augmentation des investissements des opérateurs du secteur du commerce», analyse Azeem Salehmohamed.

L’enquête souligne également que la confiance des entreprises dans le secteur des services s’est améliorée de 0,9 point. Celle-ci est cependant affectée par des pressions baissières liées aux perturbations météorologiques, à la baisse des arrivées de touristes en provenance de trois marchés principaux, l’île de la Réunion, le Royaume-Uni et la Chine, au premier trimestre de 2019. Aussi, à une période d’adaptation du marché aux récentes réformes et la suppression progressive de l’accord d’antériorité sur le DTAA (Double Taxation Avoidance Agreement) indien dans le secteur des services financiers.

Quant au secteur industriel, la MCCI note une baisse de 4,8 points, due au ralentissement continu du dynamisme économique sur les principaux marchés d’exportation du pays (l’Europe, le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud). Et à une concurrence accrue sur le marché qui affecte les entreprises industrielles locales.

Néanmoins, l’économiste de la MCCI souligne qu’il existe d’autres risques qui se profilent à l’horizon. Il cite notamment l’annonce, dimanche dernier, par les États-Unis, d’une augmentation des tarifs douaniers vis-à-vis de la Chine, le Brexit qui reste incertain et l’effet du changement climatique qui affecte les opérations portuaires. Et d’ajouter que le FMI a récemment publié un papier de travail démontrant que pour des pays émergents comme Maurice, l’augmentation d’un point de la température diminue la croissance de 0,9 point dans la même année.

L’enquête trimestrielle a fait ressortir, par ailleurs, que face à la compétition globale, c’est la «Recherche et le Développement» (R&D) et l’innovation qui permettront de développer l’économie locale et ainsi faire de Maurice un pays à haut revenu. À cet effet, Azeem Salehmohamed, qui est l’auteur de cette étude, affirme que la part des investissements sur les 12 prochains mois dans les dépenses R&D reste modeste. Or, pour pouvoir développer l’offre à l’international et attaquer de nouveaux marchés régionaux, il est nécessaire, dit-il, que le pays s’engage davantage vers l’innovation.

De fait, la MCCI suggère que le pays adopte des mécanismes de soutien structurels aux entreprises via un meilleur accès au crédit pour accéder à la R&D et à l’innovation afin de mieux se conformer à la certification et aux normes de qualité. Cela devrait s’accompagner d’un soutien accru à une formation de qualité et au développement des compétences afin de remédier à l’inadéquation des compétences existantes, ainsi qu’à une ouverture ciblée de l’économie aux talents étrangers.

Des investissements reportés

Avec des incertitudes liées à l’économie mondiale au cours du second semestre de 2019, les entrepreneurs (à plus de 53 %) ont retardé leurs projets d’investissement et s’attendent maintenant à une légère augmentation de leurs investissements au cours des 12 prochains mois, soit d’avril 2019 à mars 2020. Ils opèrent principalement dans les bâtiments, ce qui reflète en partie le boom du secteur de la construction au cours des deux dernières années.


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