« Le débat autour de la théorie monétaire moderne est passionnant »

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La théorie conventionnelle de la politique économique est aujourd’hui contredite par une nouvelle approche, détaille l’économiste dans sa chronique au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 15h26 Temps de Lecture 4 min.

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Chronique. La théorie conventionnelle de la politique économique nous dit que la politique monétaire doit maintenir l’inflation autour de l’objectif d’inflation des banques centrales et que la politique budgétaire doit contribuer à maintenir le plein-emploi mais dans le respect de la solvabilité budgétaire de l’Etat. Cette théorie implique qu’il puisse être parfois impossible d’assurer le plein-emploi, si l’inflation est supérieure à l’objectif d’inflation ou si la contrainte de solvabilité limite le déficit public.

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Mais cette analyse traditionnelle est aujourd’hui contredite par une nouvelle approche, la théorie monétaire moderne (modern monetary theory, ou MMT), objet de débats très vifs aux Etats-Unis. Elle est défendue en particulier par Stephanie Kelton, qui a été l’une des conseillères économiques de Bernie Sanders (« How We Think About The Deficit Is Mostly Wrong », New York Times, 5 octobre 2017 ; « Paul Krugman Asked Me About Modern Monetary Theory. Here Are 4 Answers », Bloomberg Opinion, 1er mars 2019).

« L’idée est la suivante : le déficit public doit être à tout moment mis au niveau qui assure le plein-emploi, et ce déficit doit être financé par la création monétaire, ce qui évite la hausse des taux d’intérêt »

L’idée est la suivante : le déficit public doit être à tout moment mis au niveau qui assure le plein-emploi, et ce déficit doit être financé par la création monétaire, ce qui évite la hausse des taux d’intérêt (ce qu’on appelle usuellement l’« effet d’éviction » lié aux déficits publics). Cette théorie a été fortement critiquée par des économistes célèbres, en particulier Paul Krugman et Larry Summers (« The Left’s Embrace Of Modern Monetary Theory Is a Recipe For Disaster », The Washington Post, 4 mars 2019), pourtant des économistes de gauche qui pensent qu’il faut davantage soutenir la demande. Leur argument est que le déficit public va conduire à l’hyperinflation s’il y a création monétaire sans limite et, par conséquent, à la dépréciation du change et à l’inflation importée.

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