manifestation contre la politique de dialogue de M. Sanchez avec la Catalogne

0
288

[ad_1]

Le rassemblement dimanche, lancé par la droite espagnole, appelle le président du gouvernement à démissionner. Manuel Valls, candidat à la mairie de Barcelone, était dans les rangs.

Par Sandrine Morel Publié aujourd’hui à 00h26, mis à jour à 00h28

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Des dizaines de milliers de manifestants agitent des drapeaux espagnols pour demander le départ du président du gouvernement socialiste Pedro Sanchez, dimanche 10 février à Madrid
Des dizaines de milliers de manifestants agitent des drapeaux espagnols pour demander le départ du président du gouvernement socialiste Pedro Sanchez, dimanche 10 février à Madrid Andrea Comas / AP

Drapeaux rouge et or au vent, des dizaines de milliers de personnes se sont réunies dimanche 10 février à midi sur la place Colon, au centre de Madrid, pour demander le départ de Pedro Sanchez sous le mot d’ordre « Pour une Espagne unie, des élections maintenant ». Convoquée par le Parti Populaire et la formation libérale Ciudadanos et soutenue par le parti d’extrême droite Vox, la manifestation se voulait une réponse aux négociations entre le gouvernement socialiste de M. Sanchez et le gouvernement indépendantiste catalan de Quim Torra en vue de débloquer le vote de la loi de budget 2019. Elle a abouti à la lecture d’un manifeste conjoint, virulent, qui témoigne de la crispation et la radicalisation du débat politique en Espagne.

Ne lésinant pas sur les grands mots, le texte a ainsi critiqué « la trahison perpétrée par le gouvernement d’Espagne en Catalogne ». La décision de l’exécutif de Pedro Sanchez d’accepter qu’un « rapporteur » indépendant suive les négociations futures entre les partis politiques a été décrite comme « une humiliation de l’Etat sans précédent ». Le gouvernement a été accusé de « céder au chantage de ceux qui veulent détruire le vivre ensemble », de « renoncer à défendre la dignité des Espagnols, avec comme unique objectif de se maintenir au pouvoir », et de « donner un coup de couteau dans le dos de la loi et de la justice ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Espagne : la question catalane fragilise le pouvoir de Pedro Sanchez

« La Catalogne m’appartient comme Madrid appartient aussi aux Catalans »

Au milieu de la foule, estimée à 45 000 manifestants par la police et 200 000 par les organisateurs, Beatriz Carro, décoratrice d’intérieure de 38 ans, danse avec ses deux jeunes enfants en ondulant un grand drapeau espagnol. « Si la Constitution n’est pas respectée, l’Espagne va se casser, craint-elle. La Catalogne m’appartient comme Madrid appartient aussi aux Catalans. Si les indépendantistes veulent voter, il faut que nous votions tous ». « L’unité de l’Espagne est en danger, ajoute Adrian Aguado, industriel de 60 ans. M. Sanchez est en train de vendre la nation espagnole aux ennemis indépendantistes, pour rester au pouvoir. Moi, je veux que l’Espagne demeure ce qu’elle est depuis 500 ans ».

« Nous voulons de nouvelles élections pour avoir un gouvernement fort qui ne cède pas au chantage des séparatistes : ils ne sont même pas la majorité en Catalogne », s’indigne Maria José Gonzalez, cheffe d’entreprise de 56 ans.

[ad_2]

Source link