Londres, paradis des ultra-riches

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Le classement des grandes fortunes du « Sunday Times » met en tête des milliardaires qui ont gagné leur argent à l’étranger. Pourquoi vivent-ils au Royaume-Uni ?

Par Eric Albert Publié aujourd’hui à 06h35, mis à jour à 07h43

Temps de Lecture 4 min.

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Une manifestation mettant en scène le Royaume-Uni comme « paradis fiscal » en marge du Sommet anti-corruption à Londres, en mai 2016.
Une manifestation mettant en scène le Royaume-Uni comme « paradis fiscal » en marge du Sommet anti-corruption à Londres, en mai 2016. JUSTIN TALLIS / AFP

Ils n’ont pas gagné leurs milliards au Royaume-Uni, n’y ont pas d’entreprise importante et n’ont pas de lien particulier avec ce pays. Et pourtant, la liste des grandes fortunes britanniques, publiée par le Sunday Times dimanche 12 mai, est remplie de milliardaires du monde entier qui ont élu domicile à Londres ou dans les collines verdoyantes anglaises après avoir fait fortune ailleurs.

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A la tête du classement cette année se trouvent deux frères Indiens, Sri et Gopi Hinduja, avec une fortune estimée à 22 milliards de livres (25 milliards d’euros). Leur conglomérat, Hinduja Group, qui comprend une cinquantaine d’entreprises et va du pétrole à la banque, est avant tout situé en Inde.

Arrivent aussi dans le top 10 des plus riches du Royaume-Uni, Len Blavatnik, un Américano-Ukrainien qui a fait fortune dans le pétrole russe, ainsi que son ancien associé Mikhail Fridman. Les oligarques Roman Abramovitch et Alicher Ousmanov sont aussi dans la liste. On trouve enfin les héritiers de la famille néerlandaise Heineken et de la famille suédoise Rausing, qui a fondé Tetra Pak.

Privilège des « non-domiciliés »

Sont-ils donc tous tombés sous les charmes indéniables d’Hyde Park et de la qualité de vie à Chelsea ? « Londres est l’un des plus importants paradis fiscaux au monde », répond Robert Palmer, qui dirige Tax Justice UK, une association de lutte contre l’évasion fiscale.

Il fait en particulier référence au privilège dont bénéficient les non-Britanniques qui sont résidents au Royaume-Uni mais considérés comme « non-domiciliés » fiscalement. En toute légalité, ces « non-doms » ne payent des impôts que sur l’argent qu’ils importent au Royaume-Uni, évitant toute taxation sur leur fortune conservée hors du pays. Les pires abus de ce système ont été limités ces dernières années, mais la base demeure, attirant toujours autant.

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Selon Globaldata Wealth Insight, Londres compte 4 944 personnes dont la fortune dépasse 30 millions de dollars (26,8 millions d’euros), la plus forte concentration du monde. C’est plus que Tokyo, Singapour ou New York, villes qui en comptent chacune autour de 3 500, et trois fois plus que Paris.

Attractivité fiscale et qualité de vie

Reste que si l’explication fiscale était la seule raison d’élire domicile, les milliardaires viseraient plus probablement Monaco ou Zug, en Suisse. « A choisir, je peux comprendre pourquoi certains préfèrent la vie culturelle ou sociale de Londres, reconnaît M. Palmer. La présence de très bonnes écoles ou universités pour les enfants compte aussi. C’est ce mélange de l’attractivité fiscale et de la qualité de vie qui attire. »

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