Sendai (2015-2030) : Maurice a du pain sur la planche

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Dans la grande salle de conférences de Genève, il y a une liste de pays qui ont accompli les objectifs fixés par la conférence de Sendai, tenue au Japon en 2015. Ce n’est pas une surprise : Maurice ne figure pas – encore – parmi les pays qui ont compris l’urgence de s’aligner sur les mœurs mondiales pour réduire les risques liés aux catastrophes naturelles.

Il nous reste peu de temps, mais nous faisons de notre mieux, confie un membre du gouvernement. Selon lui, le départ de Raj Dayal du ministère de l’Environnement a retardé pas mal les choses ; et l’absence de «leadership politique» se fait sentir.

Maurice figure parmi les 111 pays qui sont à la traîne,souligne la base de données de l’United Nations Office for Disaster Risk Reduction (UNDRR). L’un des principes-clefs du cadre d’action de Sendai demeure son intégration dans les systèmes mondiaux d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Les efforts d’atténuation des risques doivent être menés par tous les secteurs, que ce soit au niveau de la gouvernance, de l’économie, des institutions, du régime législatif, des systèmes sociaux et éducatifs, de la culture ou encore du secteur de la santé, sans oublier la dimension internationale.

Si les engagements sont pris aujourd’hui par les États membres de l’Organisation des Nations unies, toute la société civile est explicitement invitée à participer aux efforts qui seront poursuivis ou entrepris pour atteindre les objectifs», résume Brigitte Leoni de l’UNDRR.

Après Yokohama, en 1994, et Kobe, en 2005, la communauté mondiale avait finalisé un cadre de réduction des risques de catastrophe, en s’appuyant sur l’expérience du Japon, pays hôte de la Conférence, dont la région de Sendai avait été frappée par un séisme dévastateur.

Mami Mizutori, à la tête de l’UNDRR, a souligné l’importance de la recherche : «Especially in developing countries, we need to encourage the development of a new generation of local researchers who are focused on disaster risk reduction.» Selon elle, le cyclone Idai au Mozambique a permis de tirer pas mal d’enseignements. «Ce qui va nous permettre de sauver des vies.»

Le cadre de Sendai prend, en effet, le relais du cadre d’action de Hyogo pour 20052015, adopté au lendemain du tsunami particulièrement destructeur de l’océan Indien. Les dix années qui séparent ces deux documents ont été marquées par des catastrophes qui ont fait plus de 700 000 morts, plus de 1,4 million de blessés et environ 23 millions de sans-abri. Le hasard a fait, en outre, qu’au moment même où la Conférence ouvrait officiellement ses travaux, le 14 mars, l’archipel de Vanuatu était gravement touché par le cyclone tropical Pam.

(de Genève)


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