Ben Ali s’adresse directement aux Tunisiens pour la première fois depuis son exil – JeuneAfrique.com

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Mounir Ben Salha, avocat de Zine el Abidine Ben Ali, avait laissé planer le suspense mardi soir en annonçant que l’ex-président s’adresserait aux Tunisiens. Plutôt qu’une intervention orale, il s’est finalement contenté de publier le lendemain sur sa page Facebook une lettre attribuée à l’exilé de Riyad.


Par cette missive adressée aux Tunisiens, Zine el Abidine Ben Ali souhaitait mettre fin aux rumeurs concernant son état de santé, qui semblent avoir « blessé » son entourage. Dans des photos mises en ligne la semaine dernière par le nouvel époux de sa fille Nesrine, le rappeur k2rhym, l’ex-président apparaissait amaigri.

Certains ont imputé ce changement physique aux effets d’interventions de chirurgie esthétique, d’autres à une maladie qui rongerait l’ancien raïs. Des rumeurs que l’hôte des Saoud, plusieurs fois donné pour mort, a régulièrement démenties – mais toujours via ses avocats, et jamais directement, comme dans la publication de ce mercredi.

L’ombre de Ben Ali dans le débat politique

Condamné par contumace à plus de cent ans d’emprisonnement dans différentes affaires de droits de l’homme et de corruption, Zine el Abidine Ben Ali, dont la Tunisie réclame l’extradition depuis 2012, ne s’est jamais prononcé sur les affaires tunisiennes. Il déroge cette fois-ci à sa réserve, exprimant son refus d’être l’objet de « récupération politique ».


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Dans une situation politiquement et économiquement confuse à quelques mois des élections législatives et présidentielle, Mohsen Marzouk, fondateur du mouvement Machrou Tounes, avait suggéré début mai que Ben Ali puisse revenir en Tunisie pour y finir ses jours. L’ex-président est aussi indirectement au cœur des débats, puisque certaines formations, dont le Parti destourien libre (PDL), revendiquent son héritage politique.


Voici la traduction de la lettre de l’ex-président aux Tunisiens :

« Je suis la situation de mon pays comme chaque Tunisien qui ne peut que souhaiter le meilleur pour sa nation, et je ne crois pas que le temps soit propice à la surenchère. Les Tunisiens doivent protéger leur pays et le sauver de sa situation économique critique.

J’ai eu la chance d’assumer la responsabilité nationale de conduire la Tunisie et l’on se présentera devant Allah et devant l’Histoire pour être jugés, avec ce qu’on a réalisé et ce qu’on n’a pas réalisé. Mais nous n’avons pas surenchéri, quand nous étions au pouvoir, par rapport à ceux qui nous avaient précédé, et nous n’avons pas cherché à utiliser le passé pour justifier la légitimité de notre présent en ce temps-là.

Je remercie tous les Tunisiens et les Tunisiennes dont j’ai reçu des milliers de lettres d’amour et de respect

Je suis avec vous de tout mon cœur, avec tout ce que je peux faire pour le bien de la Tunisie que nous avons servie avec sincérité et honnêteté durant cinquante ans. Nous n’avons pas marchandé son indépendance, sa souveraineté et le droit de son peuple à la croissance et au développement.

Je remercie tous les Tunisiens et les Tunisiennes dont j’ai reçu des milliers de lettres d’amour et de respect, en souhaitant à mon cher peuple de dépasser les difficultés, et à la Tunisie la stabilité, le progrès, et le développement. Soyez sûrs que je reviendrai avec la volonté d’Allah. »



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JeuneAfrique

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