la ligne dure américaine aggrave les tensions dans le golfe Persique

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Les attaques de drones contre un important oléoduc en Arabie saoudite, mardi, revendiquées par les rebelles houthistes du Yémen, font suite aux « actes de sabotage » contre quatre navires de commerce au large des Emirats, dimanche.

Par Louis Imbert, Gilles Paris et Benjamin Barthe Publié aujourd’hui à 05h27, mis à jour à 06h28

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Le président des Etats-Unis Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington, le 14 mai.
Le président des Etats-Unis Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington, le 14 mai. SAUL LOEB / AFP

La « pression maximale » imposée par Donald Trump contre l’Iran se traduit surtout pour l’instant par une « tension maximale », selon Colin Kahl, ancien conseiller à la sécurité nationale du démocrate Joe Biden lorsque ce dernier occupait les fonctions de vice-président. Une incertitude qui nourrit les craintes d’escalade, voulue ou non, comme l’a montré une succession d’incidents : des « actes de sabotage » contre quatre navires de commerce, dont deux tankers saoudiens, au large des Emirats arabes unis, dimanche 12 mai, ainsi que des attaques de drones contre un important oléoduc en Arabie saoudite, mardi 14, revendiquées par les rebelles houthistes au Yémen.

Cette tension est alimentée par les contradictions du président américain. S’exprimant devant ses fidèles après son élection, le 6 décembre 2016, ce dernier avait promis de mettre un terme aux « renversements de régimes étrangers dont nous ne savons rien et avec lesquels nous ne devrions pas être impliqués » et d’en finir avec « un cycle destructeur d’interventions et de chaos ».

La stratégie adoptée depuis un an contre l’Iran avec la sortie des Etats-Unis de l’accord international sur le nucléaire iranien va pourtant dans la direction opposée. Washington a beau assurer qu’elle n’a pour but que de contraindre Téhéran à négocier, l’Iran s’engagerait alors dans les discussions en position de faiblesse et pour multiplier les concessions, ce qui laisse sceptiques les experts de la région.

Ambiguïté

Donald Trump a donné une illustration de cette ambiguïté en démentant mardi un article du New York Times faisant état de plans à l’étude pour envoyer 120 000 militaires américains dans la région afin de répondre, le cas échéant, aux « menaces » imputées à l’Iran évoquées depuis plus d’une semaine par la Maison Blanche. « Est-ce que je ferais ça ? Absolument. Mais nous ne l’avons pas prévu. Espérons que nous n’aurons pas à planifier cela. Et si nous le faisions, nous enverrions beaucoup plus de troupes », a assuré le président des Etats-Unis.

Quelques jours plus tôt, le 9 mai, interrogé sur les risques de guerre, Donald Trump avait assuré que les dirigeants iraniens « devraient [l’]appeler ». « Ils devraient appeler, et s’ils le font, nous sommes prêts à leur parler. Nous n’avons pas de secrets. Et ils peuvent être très, très forts, financièrement. Ils ont un grand potentiel [de développement]. Très semblable à la Corée du Nord », avait ajouté Donald Trump.

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