La politique américaine sur l’Iran inquiète Bruxelles

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Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a rencontré des diplomates européens qui déplorent la stratégie « illisible » de Washington.

Par Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 11h38, mis à jour à 11h40

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Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo à son arrivée à Bruxelles, lundi 13 mai.
Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo à son arrivée à Bruxelles, lundi 13 mai. JOHN THYS / AFP

Il est arrivé à Bruxelles à l’improviste et est reparti – vers la Russie – sans accord, et même sans la photo qui aurait démontré la cohésion entre lui et ses homologues français, allemand et britannique. Mike Pompeo, le secrétaire d’Etat américain, ne sera pas parvenu, lundi 13 mai, à rallier les Européens à la ligne dure de l’administration Trump à l’égard du régime iranien.

Lire aussi Etats-Unis : Pompeo se rend à Bruxelles pour discuter de l’Iran avec les Européens

Du côté américain, on affirmait dès lors qu’il ne s’agissait pas d’amener les Vingt-Huit à revoir leur soutien à l’accord global sur le nucléaire iranien (JCPOA) cosigné en 2015 par les trois « grands » européens, la Chine, la Russie ainsi que par Barack Obama pour les Etats-Unis, avant que le texte soit dénoncé, en mai 2018, par son successeur. Selon Brian Hook, envoyé spécial du département d’Etat pour l’Iran, le but de la rencontre à Bruxelles était seulement de partager de nouvelles informations et de « mettre à jour » les partenaires européens sur de nouvelles menaces.

Appel à la retenue

Les ministres français, allemand et britannique, Jean-Yves Le Drian, Heiko Maas et Jeremy Hunt, ont rencontré, à tour de rôle, M. Pompeo. Surtout pour lui dire leurs inquiétudes et appeler Washington à la retenue alors que M. Trump a réimposé des sanctions contre la République islamique, supprimé les exemptions bénéficiant aux pays qui importaient du pétrole iranien (la Chine et l’Inde surtout) et multiplie les annonces de déploiements militaires au Proche-Orient.

« Je lui ai dit de manière claire que nous sommes préoccupés par les tensions dans la région et que nous ne voulons pas d’une escalade », a ainsi affirmé M. Maas, après sa rencontre avec le secrétaire d’Etat. Un peu plus tôt, son homologue britannique, Jeremy Hunt, avait mis en garde contre les risques d’un « conflit survenant par accident ».

Lundi, le climat s’est tendu un peu plus quand les participants à la réunion de Bruxelles ont pris connaissance des affirmations des autorités d’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, rapportant des « actes de sabotage » qui auraient endommagé quatre navires, dont un tanker saoudien qui devait faire route vers les Etats-Unis, au large des Emirats. Ryad n’a pas pointé du doigt l’Iran, qui a cependant, à plusieurs reprises, menacé de fermer le détroit stratégique si les sanctions américaines l’empêchent de vendre son pétrole.

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