la France réclame plus de protection, mais va devoir convaincre ses partenaires

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A Bruxelles, les observateurs ironisent sur les promoteurs de la « France éternelle », mais la défense des intérêts commerciaux européens avance.

Par Marie de Vergès Publié aujourd’hui à 18h22

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Devant le Parlement européen, à Strasbourg, le 26 mars.
Devant le Parlement européen, à Strasbourg, le 26 mars. Vincent Kessler / REUTERS

Du « protectionnisme vert » et « solidaire » à la « préférence européenne et française », en passant par le « patriotisme économique » : d’un bout à l’autre du spectre politique, les programmes des partis pour les élections européennes revendiquent de mieux protéger l’industrie locale dans la concurrence internationale. Quand ils ne traduisent pas une certaine phobie hexagonale de la mondialisation…

La France basculerait-elle dans le protectionnisme ? A Bruxelles, on lève à peine un sourcil. « Non, ce que l’on entend là, c’est plutôt la France éternelle, glisse une source européenne à la Commission. D’ailleurs, beaucoup de propositions sur la table l’étaient déjà lors de la présidentielle de 2017, et même parfois bien avant. »

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C’est le cas, par exemple, d’un « Buy European Act », avantageant les entreprises européennes dans la commande publique. Les Républicains (LR) veulent pousser ce projet, sur le modèle du « Buy American Act », adopté par les Etats-Unis dès les années 1930. La France insoumise (LFI) entend aussi « donner la priorité aux productions locales » dans les appels d’offres. Tout comme la liste Parti socialiste-Place publique qui veut favoriser, plus spécialement, « nos PME et nos industries s’engageant dans la transition sociale et écologique ».

L’idée d’acheter européen n’est pas nouvelle. Elle figurait dans le programme de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012 et était déjà évoquée… en 1993 par Elisabeth Guigou, alors ministre des affaires européennes. Emmanuel Macron l’avait reprise à son compte pendant la dernière campagne présidentielle. Pourtant, Renaissance, la liste de la majorité pour les européennes, n’en fait pas mention dans son programme.

Opposition farouche

Principe de réalité ? Jusqu’ici, force est de constater que l’activisme français en la matière s’est heurté à l’opposition farouche d’une partie de l’Europe, notamment les pays nordiques. Ceux-là sont peu friands d’un instrument qui, estiment-ils, pourrait porter tort aux groupes européens en entraînant ailleurs des mesures de rétorsion. Et ce, alors même que les achats publics effectués auprès d’entreprises étrangères demeurent en réalité ultraminoritaires (moins de 3 % des contrats en France entre 2009 et 2015).

Ces dernières années, l’UE a renforcé ses instruments de défense commerciale et adopté un mécanisme de filtrage des investissements étrangers

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