Au Brésil, le drôle de jeu d’un conseiller de Bolsonaro

0
157

[ad_1]

Olavo de Carvalho, référence intellectuelle de l’extrême droite, ancien astrologue et conseiller du président brésilien, poursuit de ses insultes les militaires qui entourent Jair Bolsonaro. Une stratégie qui laisse perplexes les observateurs.

Par Claire Gatinois Publié aujourd’hui à 23h55

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Le président brésilien Jair Bolsonaro (debout) à côté d’Olavo de Carvalho, référence de l’extrême droite, à Washington le 17 mars.
Le président brésilien Jair Bolsonaro (debout) à côté d’Olavo de Carvalho, référence de l’extrême droite, à Washington le 17 mars. ALAN SANTOS / AFP

LETTRE DE SAO PAULO

ll est encore difficile d’imaginer la place qu’occupera Olavo de Carvalho dans l’histoire tourmentée de la politique brésilienne. Faudra-t-il octroyer au philosophe autodidacte le statut de simple bouffon de la République ? Celui de référence intellectuelle de la « nouvelle droite », mot pudique pour désigner cette extrême droite nostalgique de la dictature militaire (1964-1985) désormais au pouvoir ? Ou encore celui, plus mémorable, de fossoyeur du gouvernement de Jair Bolsonaro ?

L’homme de 72 ans, chasseur obsessionnel du « marxisme culturel », plonge les politologues dans des abîmes de perplexité. Le penseur, incarnation parfaite de l’anti-politiquement correct, semble prendre un plaisir perfide à instiller le poison au sein du gouvernement de Jair Bolsonaro, un homme qui reste pourtant son disciple le plus fidèle.

Pour quelle obscure raison cet ancien astrologue, brièvement interné en hôpital psychiatrique (après avoir fumé de l’herbe dit-il), se plaît-il à lancer des torpilles aussi vulgaires qu’insultantes à ceux qu’il considère comme des ennemis du pouvoir, à savoir les militaires dont fait partie le chef d’Etat, ancien capitaine parachutiste des Aiguilles noires à Rio de Janeiro ?

« Trotski de droite »

Pour un spectateur non averti, la succession des événements de ces derniers jours peut prendre des allures irréelles. Il est pourtant nécessaire de rappeler que l’affaire d’Etat qui secoue la République brésilienne s’est jouée sur Twitter et Facebook et qu’il s’est agi d’une bataille où Olavo de Carvalho, avec une subtilité sémantique dont il a le secret, a employé les termes les plus grossiers, représentant l’extrémité du tube digestif et la matière fécale qui en est extraite, pour qualifier le général Carlos Alberto dos Santos Cruz, secrétaire général du gouvernement. Un homme décrit tantôt comme une « merde », tantôt comme une « bouse gominée ». Quelques jours plus tard ce fut le tour du général Eduardo Vilas Boas, le chef des forces armées, qui, après avoir riposté en qualifiant le gourou intellectuel de Jair Bolsonaro de « Trotski de droite », s’est vu affubler sans grand ménagement le qualificatif de « malade prisonnier d’une chaise roulante » (le général souffre d’une maladie dégénérative).

L’origine de la brouille est liée à la communication présidentielle, récemment reprise en main par les militaires après les faux pas du communiquant officieux du chef de l’Etat, Carlos Bolsonaro, l’un des fils du président et fan absolu d’Olavo de Carvalo.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: