Washington et Moscou proposent des projets de résolution opposés

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Pour sortir de la crise au Venezuela, les Etats-Unis qui soutiennent l’opposant au pouvoir Juan Guaido, proposent notamment une élection présidentielle. La Russie, alliée du président Maduro, a répliqué par un texte alternatif.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 05h55, mis à jour à 06h40

Temps de Lecture 2 min.

Juan Guaido, reconnu comme président intérimaire par les Etats-Unis et une quarantaine de pays, lors d’un meeting d’étudiants à Caracas le 8 février 2019.
Juan Guaido, reconnu comme président intérimaire par les Etats-Unis et une quarantaine de pays, lors d’un meeting d’étudiants à Caracas le 8 février 2019. Carlos Garcia Rawlins / REUTERS

Les Etats-Unis ont proposé au Conseil de sécurité un projet de résolution sur le Venezuela, l’appelant à faciliter une aide humanitaire internationale et à s’engager vers un scrutin présidentiel, un texte qui a suscité une contre-proposition de la Russie, selon des diplomates.

Le projet américain obtenu samedi 9 février par l’AFP exprime « le plein soutien » du Conseil à l’Assemblée nationale vénézuélienne, « seule institution démocratiquement élue au Venezuela ».

En soulignant une « profonde préoccupation devant la violence et le recours excessif à la force par les unités de sécurité vénézuéliennes contre des manifestants pacifiques et non armés », le texte appelle « à un processus politique conduisant à une élection présidentielle libre, juste et crédible ».

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Un appel à l’ONU de la part de Washington

Le projet de Washington demande aussi au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « d’utiliser ses bons offices » pour obtenir un tel processus électoral.

Il insiste enfin sur la nécessité d’éviter une « détérioration supplémentaire » de la situation humanitaire et « de faciliter l’accès et la livraison d’une aide pour tous ceux qui en ont besoin » dans le pays.

A ce stade, aucune date n’a encore été avancée par Washington pour une mise au vote du texte américain et les négociations se poursuivent, selon un diplomate. Selon un autre diplomate, si un scrutin est organisé, la Russie, soutien du président Nicolas Maduro et qui accuse les Etats-Unis d’appuyer un « coup d’Etat » au Venezuela, utilisera son droit de veto.

Vendredi, Moscou a proposé à ses 14 partenaires au Conseil de sécurité un « texte alternatif » à celui des Etats-Unis, selon des sources diplomatiques.

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La Russie s’inquiète d’une forme d’ingérence américaine

Le texte obtenu samedi par l’AFP exprime « l’inquiétude » du Conseil face « aux menaces de recourir à la force contre l’intégrité territoriale et l’indépendance politique » du Venezuela. Il critique aussi « les tentations d’intervenir dans des sujets qui relèvent principalement d’affaires intérieures » à ce pays.

Le projet russe appelle à « un règlement de la situation actuelle (…) via des moyens pacifiques ». Il apporte aussi son soutien à « toutes les initiatives visant à trouver une solution politique entre les Vénézuéliens, dont le Mécanisme de Montevideo », sur la base d’un dialogue national.

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Jeudi, un Groupe de contact international a lancé lors de sa première réunion à Montevido un appel à une « élection présidentielle libre, transparente et crédible » au Venezuela, tout en soulignant vouloir « exclure l’usage de la force ».

Selon un diplomate, en cas de mise au vote, ce texte russe n’obtiendrait toutefois pas le nombre suffisant de voix – 9 sans qu’aucun des pays ayant un droit de veto ne l’utilise – pour être adopté.

De l’aide humanitaire envoyée par les Etats-Unis a été récemment acheminée dans la ville colombienne de Cucuta, à la frontière avec le Venezuela, mais le président Maduro a assuré qu’elle n’entrerait pas dans son pays.

L’opposant Juan Guaido, reconnu comme président intérimaire du Venezuela par une quarantaine de pays, s’est dit vendredi prêt à tout, y compris à autoriser une intervention militaire des Etats-Unis, pour chasser Nicolas Maduro du pouvoir.

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