le parrain chinois aux abonnés absents

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La presse iranienne s’interroge sur Pékin, qui affirme sa volonté de résister à la pression américaine, mais se désengage peu à peu.

Par Frédéric Lemaître et Louis Imbert Publié aujourd’hui à 12h25

Temps de Lecture 3 min.

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Le site de production pétrolière de Soroush, en Iran.
Le site de production pétrolière de Soroush, en Iran. Raheb Homavandi / REUTERS

Que fait le grand parrain chinois ? Après avoir été le principal appui de Téhéran face aux sanctions nucléaires internationales, entre 2012 et 2015, Pékin semble être aujourd’hui aux abonnés absents. La presse iranienne s’interroge sur cet allié qui professe sa volonté de résister à la pression américaine, mais qui retire peu à peu ses billes.

D’abord, le pétrole. En 2018, la moitié des exportations iraniennes s’écoulaient en Chine : environ 580 000 barils par jour. Début mai, les autorités chinoises ont dénoncé la fin des exemptions de sanctions américaines sur ces achats. Mais, alors que son propre bras de fer commercial avec Washington entre dans une phase décisive jeudi 9 mai, Pékin n’avait passé aucune commande de brut à Téhéran en début de mois, selon Sara Vakhshouri, ancienne responsable de la Compagnie nationale du pétrole iranien.

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Téhéran dédommage encore en brut le chinois Sinopec, pour un investissement de 2 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) dans ses champs pétroliers. Mais l’Etat iranien paie ainsi ses dettes, sans renflouer ses caisses. Quelque 20 millions de barils sont par ailleurs immobilisés sur une aire de stockage au port de Dalian, louée à Téhéran dans le nord de la Chine, note Mme Vakhshouri. Ces livraisons iraniennes, non payées, ne peuvent passer les douanes chinoises.

Les compagnies d’Etat chinoises sont plus sensibles à la pression américaine qu’en 2012 : elles se fournissent en pétrole, en gaz et en technologies aux Etats-Unis et cherchent à prendre des parts dans la production gazière américaine. Cependant, des officiels iraniens laissent entendre en privé que l’allié chinois a donné de discrètes garanties : ils affirment que des mécanismes de contournement des sanctions se mettent en place.

Atermoiements

Des raffineurs chinois privés, non exposés aux sanctions américaines, pourraient être tentés par l’aventure, estime Abudi Zein, patron de ClipperData, une compagnie dont le siège se trouve aux Etats-Unis qui étudie le trafic international pétrolier. Le groupe Hengli, basé à Dalian, a ainsi passé en décembre 2018 sa première commande de brut iranien d’importance, avec 6 millions de barils.

Quant aux investissements de long terme, ils paraissent à l’arrêt : le chinois CNPC, qui a repris l’investissement du français Total dans le champ gazier géant de South Pars en 2018, n’a pas avancé d’un pouce. Téhéran a par ailleurs annoncé en mai que le contrat de développement du champ pétrolier de Yadavaran (Sud, 2 milliards d’euros) était bloqué.

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