La machine de guerre russo-syrienne à la reconquête de la province rebelle d’Idlib

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Avec l’appui des Russes, l’armée syrienne veut reprendre les autoroutes qui traversent cette région, contrôlée par les djihadistes d’Hayat Tahrir Al-Cham.

Par Marie Jégo et Benjamin Barthe Publié aujourd’hui à 16h23, mis à jour à 17h24

Temps de Lecture 13 min.

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Bombardement du village de Basamis, dans la province d’Idlib, le 4 mai.
Bombardement du village de Basamis, dans la province d’Idlib, le 4 mai. OMAR HAJ KADOUR / AFP

La machine de guerre syro-russe s’est remise en branle dans la région d’Idlib. Cette poche de territoire, au nord-ouest du pays, qui est l’ultime bastion de l’insurrection anti-Assad, est soumise depuis le 30 avril à de violents bombardements. Ces attaques, qui ont déjà fait des dizaines de morts et déplacé plus de 150 000 personnes, sont les plus meurtrières depuis l’accord de démilitarisation russo-turque de septembre 2018. Ce compromis de dernière minute avait suspendu, à la surprise générale, l’opération de reconquête à laquelle la zone d’Idlib, peuplée de 3 millions de personnes et contrôlée par le groupe djihadiste Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), semblait alors promise.

Les frappes de l’armée régulière et de son allié russe, qui raniment la peur d’une offensive généralisée, se concentrent pour l’instant sur la partie sud du bastion rebelle, adjacente à la plaine du Ghab et à l’autoroute Damas-Alep. En plus de pilonner les positions militaires de ses adversaires, le camp progouvernemental, fidèle à une méthode éprouvée de longue date, cible les infrastructures civiles. Selon l’ONU, en l’espace de dix jours, douze installations médicales et neuf écoles ont été touchées par des raids aériens et des tirs d’artillerie. Cette tactique de la terre brûlée, destinée à semer le chaos et à anéantir le moral de l’« arrière », a contribué à la victoire des forces loyalistes à Alep-Est, reprise aux rebelles en décembre 2016 et dans la Ghouta, la banlieue de Damas, regagnée en avril 2018.

Au début de la semaine, première fissure dans le front, les assaillants se sont emparés de la localité de Tel Uthman, au nord de la ville de Hama. Mercredi 8 mai, des troupes progouvernementales sont entrées dans Kfarnabouda, un village voisin. L’offensive est menée par les unités d’élite du régime, comme la IVdivision blindée et les forces du Tigre, avec le concours de milices pro-Assad locales, et le soutien aérien de la Russie : un cocktail de forces déjà à l’œuvre à Alep-Est, dans la Ghouta, ainsi qu’à Deraa, la pointe méridionale de la Syrie, repassée sous la coupe de Damas en juin dernier.

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Entre 30 000 et 50 000 combattants anti-Assad

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