Futur partenariat avec Maurice : changement climatique et développement durable à l’agenda de l’UE

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L’engagement dans ces deux domaines est indispensable à la survie des États insulaires. Marjaana Sall fait le point sur les futurs projets de l’UE pour Maurice et les pays de la région.

À la veille de la célébration, le 9 mai, de la journée de l’Europe, Marjaana Sall revient sur les principales orientations de la prochaine étape dans les relations entre Maurice et l’Union européenne (UE). «La lutte contre le changement climatique et la mise en œuvre de l’agenda pour le développement durable sont des priorités stratégiques de l’Union européenne qui concernent particulièrement Maurice et Rodrigues», soutient l’ambassadrice et chef de la délégation de l’UE pour Maurice. Elle devra d’ailleurs passer le flambeau à la tête de la délégation à Maurice dans les jours à venir.

Avec la fin en 2020 de l’accord de Cotonou, qui régit les relations entre les 79 pays des ACP (Afrique Caraïbes Pacifique) et l’Union européenne, les petits États insulaires tels que Maurice devront porter une attention particulière à plusieurs défis. Le changement climatique et le développement durable n’ont, à première vue, rien d’économique et de financier. Cependant leur résolution a une portée économique de grande envergure. La consolidation contre l’impact de ces deux phénomènes est à la base même du développement économique de ces États insulaires.

«L’action de l’UE va au-delà du simple financement…»

Toutefois, l’appui de l’UE à Maurice sur le plan économique a été considérable ces derniers temps. «L’ensemble des programmes bilatéraux que nous avons établis avec la République de Maurice s’élève actuellement à 50 millions d’euros soit 2 milliards de roupies», explique Marjaana Sall.

Il faut ajouter à ce plan d’aide, l’apport financier dont bénéficie Maurice dans le cadre de la coopération régionale. «Nous avons récemment signé une augmentation de 225 millions d’euros du montant affecté aux programmes dans la région d’Afrique orientale, australe et de l’océan Indien. Ce montant additionnel permettra de renforcer la création d’emplois et la stabilité dans les pays de la région.»

La semaine dernière (jeudi 1er mai), l’UE a mis en place deux nouveaux programmes d’un montant de Rs 1,4 milliard. Le premier au coût de 7,9 millions d’euros, soit Rs 313,8 millions, concerne des projets dans les domaines de l’éducation, de la recherche et de l’innovation. L’UE accompagnera Maurice par rapport à sa modernisation et pour la création d’emplois durable. Un volet scientifique au profit de Rodrigues y est aussi inclus.

Le second est un programme régional pour la sécurité des ports et la sûreté maritime. Une enveloppe financière de 28 millions d’euros soit Rs 1,1 milliard est prévue pour mener à bien ce projet. Ces deux programmes ont été signés, la semaine dernière, lors de la visite officielle à Maurice de Neven Mimica, commissaire européen chargé de la Coopération Internationale et du Développement.

Maurice et les autres pays de la région tireront aussi profit d’un autre projet qui est en gestation. «Nous préparons actuellement un nouveau projet avec la Commission de l’océan Indien (COI) pour promouvoir les opportunités des entrepreneurs de la région de la COI, particulièrement les femmes et les jeunes entrepreneurs», avance Marjaana Sall. Les objectifs de ce nouveau projet sont de promouvoir l’esprit d’entrepreneuriat et la coopération entre les entreprises, renforcer la compétitivité et la capacité commerciale des petites et moyennes entreprises et enfin de créer des liens avec les entreprises par la création d’un centre européen d’information sur les entreprises dans la région de l’océan Indien. Le secteur privé mauricien bénéficiera de ce projet qui devrait démarrer cette année.

Pour le chef de la délégation de l’Union européenne à Maurice, il ne serait pas juste de cantonner les relations entre l’Union européenne et Maurice à celle d’un donateur à un bénéficiaire. «L’Union européenne et Maurice, précise-t-elle, ont développé progressivement un solide partenariat politique et stratégique, allant au-delà des relations donateur-bénéficiaire. C’est logique au vu du développement de l’île en un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. L’action de l’Union européenne va au-delà du simple financement, et nous travaillons en partenariat sur de nombreux sujets d’importance commune.» D’ajouter que «la coopération au développement sous forme de dons est un aspect vital, mais il est important de mobiliser d’autres outils et d’autres sources de financement si l’on veut atteindre les objectifs de développement durable.»

Les principaux axes du partenariat de l’UE avec Maurice

  • L’accord de partenariat économique signé en 2009 permet à Maurice d’avoir accès au marché européen sans l’imposition de quota ou de droits de douane.
  • La création du National Electronic Licensing System, lancé en mars. Il s’agit d’une plateforme de demande de permis d’exploitation et des licences en ligne qui a pour objectif de réduire le nombre de demandes de permis d’exploitation, et le temps requis pour obtenir ces permis. Ce système est unique dans la région. Une fois pleinement opérationnel, il facilitera la façon de faire les affaires à Maurice.
  • Le soutien apporté à Maurice pour la révision de la législation sur la propriété industrielle. L’Union européenne maintient sa coopération avec Maurice dans le domaine de la pêche et de l’économie océanique. L’accord de partenariat de pêche signé avec Maurice implique une contribution financière annuelle de l’Union européenne pour le développement du secteur, et pour la lutte contre la pêche illégale, non régulée et non reportée. Cet accord, combiné à l’Accord de partenariat économique, apporte d’importants avantages économiques au pays. «Maurice étant l’un des principaux exportateurs de thon en boîte et de longes de thon sur le marché de l’Union européenne, le présent accord combiné à l’accord de partenariat économique, apporte d’importants avantages économiques au pays», précise Marjaana Sall.


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