« Jésus est un personnage à part entière de la campagne démocrate »

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Dans une tribune au « Monde », la politiste Nadia Marzouki observe qu’en invoquant ostensiblement leur foi, les candidats américains à l’investiture démocrate disputent de plus en plus le terrain du religieux à la droite conservatrice.

Publié aujourd’hui à 04h24 Temps de Lecture 4 min.

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« Je souhaite de joyeuses Pâques à tous ceux qui célèbrent aujourd’hui la promesse d’une nouvelle vie [et] l’espoir de la rédemption », tweetait, le 21 avril, Pete Buttigieg, candidat à l’investiture démocrate pour l’élection de 2020 à la présidence des Etats-Unis. Agé de 37 ans, le maire de la ville de South Bend (Indiana), vétéran d’Afghanistan et fils d’un professeur de littérature d’origine maltaise, aime à rappeler en quoi sa foi en Jésus guide son action politique. Il invoque la Bible pour condamner l’hypocrisie de ceux qui réprouvent son mariage avec son compagnon. Lors d’un meeting parrainé par CNN, Pete Buttigieg remet en question la foi du vice-président Mike Pence, devenu, selon lui, le « pom-pom girl de la présidence des stars du porno », et questionne son interprétation des Evangiles. Le 13 avril, c’est le pasteur de l’église épiscopalienne de South Bend, Brian Grantz, qui ouvre par une prière le meeting dans lequel Pete Buttigieg annonce sa candidature.

Alors que plus de la moitié des candidats démocrates pour 2020 sont des femmes ou des « non-Blancs », beaucoup semblent avoir tiré les leçons de la défaite de 2016, où l’électorat évangélique a majoritairement voté pour Donald Trump. On trouve au centre de leur discours un élément traditionnellement minoré par le Parti démocrate : la foi.

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Le sénateur africain-américain du New Jersey Cory Booker, présenté comme l’incarnation du réveil de la « gauche religieuse », regrette « que les démocrates commettent souvent l’erreur de céder ce territoire aux républicains qui ont la foi ». Citant Martin Luther King, ce membre de l’Eglise baptiste de Newark affirme que l’« amour radical » est au centre du message biblique.

Jésus, le fondateur du combat antiraciste

Ce type de commentaire est désormais si courant chez les démocrates que Jésus apparaît comme un personnage à part entière de la campagne. La sénatrice de Californie Kamala Harris fait de lui le fondateur du combat antiraciste : « Aimer la religion de Jésus, c’est haïr la religion des maîtres esclavagistes. » La sénatrice démocrate de l’Etat de New York Kirsten Gillibrand, qui assiste à des séances d’étude de la Bible deux fois par semaine, affirme catégoriquement : « Je me définis par ma foi. » La sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren explique en quoi son éducation méthodiste et sa foi en Jésus la poussent à promouvoir une politique de gauche.



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