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Le pontife effectue un voyage de trois jours en Bulgarie et en Macédoine du Nord, où est présente une toute petite communauté catholique.
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Au milieu d’un grand espace vide, assis, seul, dans un fauteuil posé au centre de la nef de la cathédrale orthodoxe Saint-Alexandre-Nevski de Sofia, le pape François prie face à l’autel consacré aux saints Cyrille et Méthode. Un mois avant la visite du pontife en Bulgarie les 5 et 6 mai, le synode (l’organe de gouvernement) de l’Eglise orthodoxe bulgare avait refusé, à l’unanimité, de s’associer à quelque acte liturgique que ce soit fait par le chef de l’Eglise catholique, considérée à Sofia comme schismatique. Le patriarche orthodoxe Néophyte n’a donc pas joint sa prière à la sienne. D’ailleurs, il n’était même pas dans la cathédrale.
Le chef de l’Eglise catholique est en Bulgarie et en Macédoine du Nord, du dimanche 5 au mardi 7 mai, deux pays où une toute petite minorité catholique coexiste avec une majorité orthodoxe. Les relations demeurent très délicates, pour le Saint-Siège, héritage de siècles de rivalités et de querelles. Ayant vécu au IXe siècle, soit avant le grand schisme de 1054, Cyrille et Méthode, deux frères réputés avoir évangélisé les peuples slaves et qui sont particulièrement vénérés en Bulgarie, étaient une référence commune commode.
François a quand même rencontré Néophyte, dimanche matin, à l’occasion d’une cérémonie protocolaire – et non pas religieuse – au palais du saint-synode. Lui, qui soigne autant qu’il le peut ses relations avec les dignitaires des différentes Eglises orthodoxes, a exhorté les diverses familles chrétiennes à « ne pas demeurer fermées ». « Les plaies qui, tout au long de l’histoire, se sont ouvertes entre nous, chrétiens, sont des déchirures douloureuses », a-t-il constaté devant son hôte.
« Respect » réciproque
Le chef de l’Eglise orthodoxe bulgare a reconnu que la venue de François, après celle de Jean Paul II en 2002, était une marque de « respect » envers son Eglise, et il a assuré que le respect était réciproque. Mais il a conclu sur une affirmation qui laisse peu d’espace à la discussion théologique : « Nous faisons tous les efforts pour ne pas admettre des compromis avec la foi. Nous nous réjouissons chaque fois que nous voyons d’autres guides spirituels partager des croyances similaires aux nôtres », a déclaré Néophyte.
Son Eglise est l’une des plus rétives aux relations avec l’Eglise romaine. Contrairement aux autres Eglises orthodoxes, elle ne participe pas à la commission théologique de dialogue catholico-orthodoxe. Elle est d’ailleurs aussi la seule à n’avoir pas pris part au concile panorthodoxe, le premier en douze siècles, organisé en juin 2016. Partant de si loin, même si elle paraît peu de chose, la rencontre de dimanche entre les deux chefs chrétiens pourrait être vue comme un geste d’ouverture.
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