La France et l’Irak signent « une feuille de route stratégique » pour renforcer la coopération bilatérale

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Formations militaires et surveillance des frontières sont au menu de la « feuille de route » signée par le premier ministre Adel Abdel-Mahdi vendredi.

Par Hélène Sallon et Nathalie Guibert Publié aujourd’hui à 12h51

Temps de Lecture 3 min.

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Emmanuel Macron reçoit le premier ministre irakien, Adel Abdel-Mahdi, avant une réunion à l’Elysée, vendredi 3 mai.
Emmanuel Macron reçoit le premier ministre irakien, Adel Abdel-Mahdi, avant une réunion à l’Elysée, vendredi 3 mai. LUDOVIC MARIN / AFP

C’est en terrain connu que le premier ministre irakien Adel Abdel-Mehdi a effectué sa première visite à Paris, les 2 et 3 mai. Le lien personnel que cet économiste de 77 ans entretient avec la France, où il a étudié et vécu pendant vingt ans en exil avant de rentrer en Irak à la chute de Saddam Hussein, en 2003, est un atout que Paris entend mettre à profit pour renforcer sa coopération avec Bagdad, renouée à la faveur de la lutte commune contre l’organisation Etat islamique (EI).

Cette ambition, qui rejoint celle de l’Irak de diversifier ses partenariats pour s’extraire de la tutelle exclusive de ses deux parrains iranien et américain, a été formalisée par la signature d’une « feuille de route stratégique » dans les domaines de la sécurité, de la reconstruction, de la culture, de l’éducation et de l’économie.

« Partenaire de premier plan »

« La France s’engage et s’engagera encore davantage aux côtés de cet Irak uni, fédéral et démocratique, convaincue que c’est précisément ce modèle qui permettra la stabilité de votre pays et de toute la région », a promis vendredi Emmanuel Macron, avant un déjeuner de travail avec M. Abdel-Mehdi. Alors que l’Irak est menacé de déstabilisation par le conflit qui oppose l’Iran à l’Arabie saoudite et aux Etats-Unis, M. Abdel-Mehdi a plaidé pour que Paris, qui partage une même position médiane sur le dossier, intercède en sa faveur auprès de Washington. « Plusieurs demandes de M. Abdel-Mehdi pour visiter Washington ont été refusées. Le président Trump est furieux, il estime qu’il n’y a pas le minimum de coopération côté irakien dans l’application des sanctions contre l’Iran », assure une source bien informée.

Les seules annonces tangibles de cette visite ont concerné la coopération militaire avec Bagdad, pilier de la relation stratégique. La France « veut rester un partenaire de premier plan en vous aidant à renforcer votre capacité antiterroriste, à protéger vos frontières, à réarmer votre appareil sécuritaire, notamment en contribuant à l’intégration et la reconversion de nombreux combattants », a assuré Emmanuel Macron au premier ministre irakien. Des équipements de surveillance devraient pouvoir être vendus pour les frontières, même si, au-delà, les perspectives d’exportation d’armes françaises sont faibles.

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« Nous ne sommes pas tellement dans cette logique », précise-t-on, façon d’admettre que l’Irak demeure en la matière une chasse gardée américaine. Quant à la formation, davantage de personnels français seront envoyés en soutien à l’armée irakienne. Les 150 servants des canons Caesar seront en revanche soustraits aux 1 100 personnels déployés pour les opérations en Irak et en Syrie, de même que les matériels, encore présents sur le sol irakien, dont la mission est terminée depuis la mi-avril, a confirmé le ministère des armées. Le gouvernement irakien ne réclame pas ces équipements, qui n’ont pas vocation à être cédés aux forces locales, précise-t-on à l’Elysée.

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