Rhume, piqûre, coup de soleil ou de froid… Ma pharmacie naturelle à la maison

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D’abord, comprenez bien que ce dossier n’a ni vocation à vous pousser à abandonner les médicaments ni à se substituer à un avis médical. Si de nombreuses spécialités en vente libre et qui font l’objet de publicités parfois insistantes peuvent pousser les patients à les consommer avec certains risques, n’oubliez pas que pour se soigner il faut établir un diagnostic, être capable de repérer des interactions et contreindications éventuelles; ce dossier a donc essentiellement pour objet de faire un tour d’horizon des possibilités « naturelles » offertes par la phyto et l’aromathérapie pour soulager des problèmes bénins ne nécessitant pas de consultation systématique comme l’insomnie passagère, le rhume, les hématomes ou brûlures bénignes…

Chacun d’entre nous est responsable de sa santé, mais doit aussi prendre la mesure de la gravité de ses problèmes de santé et ne pas hésiter à consulter ou aller voir son pharmacien en cas de doute ou d’évolution anormale.

Se soigner commence toujours dans l’assiette

En dehors de l’ail et l’oignon, crus ou cuits, des aliments de la famille des choux, les brassicacées, sont tout aussi indispensables en cuisine. Ils contiennent des glucosinolates qui se transforment en isothiocyanates, pour mieux protéger nos cellules hépatiques tout en « drainant » notre organisme. C’est le cas des choux verts ou rouges, des chouxfleurs, mais aussi des radis noirs… Dans la famille des aliments de santé, je peux encore nommer les épices et aromates: piment, curcuma, thym, origan, sauge, sarriette, persil… qui vont parfumer vos plats et limiter l’apport de sel1 en cuisine. Voici quelques exemples de leurs innombrables bienfaits :

  • Le cumin va soulager les digestions difficiles et les spasmes digestifs ou menstruels tout en favorisant la fixation du fer s’il est consommé par exemple avec des lentilles;
  • Le gingembre, remarquable dans un tajine mais aussi en lamelles à infuser avec votre thé, soulage les nausées y compris celles de la femme enceinte ! Il facilite la digestion et l’élimination des graisses, tout en protégeant la muqueuse gastrique ;
  • Le romarin facilite la digestion, favorise l’évacuation de la bile dans le duodénum tout en protégeant les cellules du foie ;
  • La coriandre, en plus de stimuler l’appétit, est antispasmodique et antiballonnement;
  • La menthe qu’on peut mastiquer en fin de repas améliore aussi la digestion, calme les spasmes et les nausées et limite la mauvaise haleine ;
  • L’estragon stimule l’appétit, agit contre les crampes d’estomac et les spasmes intestinaux et nous apaise en cas de stress;
  • Le basilic est un antispasmodique digestif et gastro-intestinal qui fait aussi office de fébrifuge ;
  • La baie de genièvre limite les fermentations du chou dans la choucroute ;
  • L’écorce de cannelle, très intéressante comme antidiarrhéique dans une confiture de coing, partage avec le clou de girofle une action antiinfectieuse intestinale tout en protégeant votre précieux microbiote…

Le mieux est d’ajouter ces plantes en fin de cuisson, surtout pour les feuilles et les tiges qui pourraient perdre une partie de leurs actifs! Pensez aussi à cuisiner avec des huiles végétales extraites par première pression à froid et riches en bons acides gras oméga 9 (huile d’olive) ou oméga 3 (huiles de poissons des mers froides, sardines, anchois, maquereaux).

soigner naturellement

Se soigner naturellement – source : spm

Comment organiser ma pharmacie naturelle ?

Votre pharmacie naturelle doit correspondre à vos besoins. Il faut donc y intégrer votre style de vie (sportif, sédentaire…), votre situation familiale (célibataire, en couple, en famille…), votre âge, votre métabolisme et les petits problèmes que vous rencontrez souvent (anxiété et insomnie si vous êtes stressé, ou encore piqûres d’insectes ou coups de soleil si vous faites un métier où vous êtes souvent à l’extérieur…).

N’oubliez pas de renseigner votre pharmacien sur les médicaments que vous prenez régulièrement afin d’éviter toute interaction. Voici donc quelques conseils, par ordre alphabétique, pour pallier les ennuis les plus fréquents.

1. L’anxiété

Vous vivez dans l’attente désagréable d’un danger avec une sensation d’oppression, des tremblements, une boule à la gorge, des troubles du transit et du sommeil, des sueurs…

Quand consulter ?

Lorsque l’anxiété dure, mieux vaut consulter afin d’éviter la chronicité qui peut se compliquer: dépression, addictions mais aussi pathologies organiques comme hyperthyroïdie, asthme, troubles cardiovasculaires…

Mon conseil

Diminuez au maximum les excitants comme la caféine ou l’alcool, exercez une activité physique de préférence en milieu naturel, pas trop tard le soir et adoptez les techniques de relaxation: cohérence cardiaque, méditation, sophrologie… Les plantes sont tout à fait indiquées car elles ne provoquent pas d’accoutumance et sont bien tolérées; il en existe plusieurs si bien que nous devons faire un choix: les parties aériennes de passiflore, Passiflora incarnata, diminuent l’excitabilité nerveuse sans modifier la vigilance ; on peut l’associer à une plante complémentaire comme les parties aériennes de l’aubépine, Crataegus oxyacantha, en cas de palpitation ou de troubles tensionnels, sinon la feuille de mélisse, Melissa officinalis, en cas de spasmes digestifs ou encore la racine de valériane, Valeriana officinalis, en cas de troubles du sommeil et de contractures musculaires (à prendre le soir). À partir de 12 ans, vous pourrez donc essayer, en fonction de votre profil, en extrait sec, 3 fois par jour, avant les repas, 1 gélule de passiflore et une gélule de mélisse pendant 2 mois. Si ce sont les troubles du sommeil qui posent le plus problème, on essaiera plus volontiers 1 gélule de passiflore au dîner et 2 gélules de valériane au coucher. Attention, la passiflore et la valériane sont déconseillées aux femmes enceintes ou allaitantes et la mélisse en cas de glaucome et de maladie de Basedow.

L’usage olfactif  des huiles essentielles se montre également remarquable dans la gestion de l’anxiété, la perception d’une odeur déclenchant toutes sortes de réactions physiologiques et émotives avec production d’endorphines entraînant une sensation de bien-être et d’apaisement! De quoi investir dans quelques huiles essentielles à inhaler, à appliquer sur les poignets (frotter les poignets l’un contre l’autre et inhaler fortement) ou dans un diffuseur. Faites des essais. L’HE de camomille romaine (fleurs) diminue les chocs affectifs et la peur d’anticipation, l’HE de lavande vraie rassure et console, l’HE de néroli (fleurs) aide à surmonter chagrin et forte anxiété, l’HE de vanille est un véritable ancrage olfactif très efficace chez les toutpetits et l’HE de nard de l’Himalaya permet le lâcher prise en procurant une sensation de paix. Toutes ces huiles essentielles peuvent vous aider à préparer la nuit en cas d’anxiété. Chez l’enfant hyperémotif et sensible, anxieux ou contrarié, vous pouvez appliquer le mélange suivant en massage, à partir de 3 ans, sur la plante des pieds ou le plexus solaire :

  • HE camomille romaine : 3 gouttes
  • HE lavande officinale : 6 gouttes
  • HE de néroli : 3 gouttes
  • HV amande douce QSP : 15 ml

2. Le bouton de fièvre

C’est une infection virale transmise par le virus Herpes simplex de type 1 (HSV1), le plus souvent bénin et récurrent; une fois dans le corps le virus y reste pour toujours; à l’occasion d’un facteur déclenchant, contrariété, fatigue, exposition au soleil, au froid, à la fièvre… ou lors d’une simple baisse immunitaire, le virus se réactive et crée de nouvelles lésions.

Quand consulter ?

En cas d’herpès oculaire, si l’herpès touche une femme enceinte ou un jeune enfant, si vous souffrez d’atopie ou d’immunodépression.

Mon conseil

Évitez le contact avec votre entourage, c’est très contagieux ! Ne grattez pas; lavez-vous souvent les mains et changez le linge de toilette. Attention aussi : jamais de corticoïdes qui font « flamber » la maladie ! De même, éviter le chocolat et les fruits secs riches en arginine qui alimentent le virus. Optez plutôt pour une cure de jus de citron frais et appliquez un infusé de plantain sec ou frais (2 cuillères à soupe infusées 10 min dans 250 ml d’eau bouillante) avec un coton-tige. L’homéopathie est très efficace si elle est prise dès les premiers symptômes: Vaccinotoxinum 9 CH 1 dose/j pendant 2 jours; puis Vaccinotoxinum 15 CH 1 dose/j pendant 2 jours. Je peux aussi vous proposer une onction « aroma » très efficace, à appliquer point par point! Mélangez à parts égales 30 gouttes d’HE de ravintsara (antiviral et anti-inflammatoire), de niaouli (antiviral et cicatrisant) et de lavande aspic (antiviral et analgésique). En association avec 250 mg/jour de vitamine C naturelle (acérola) si la fatigue est très importante, 10 gouttes de macérat mère de bourgeons de cassis (Ribes nigrum Bg MG) dans un peu d’eau le matin pendant 20 jours et 15 mg/j de zinc oligoélément pendant 5 jours. Autant dire que ce disgracieux bouton de fièvre ne devrait pas faire long feu !

3. Les brûlures

Les brûlures sont de différents types selon l’origine de l’agression: chaleur, électrique, chimique, irradiation; l’aspect varie avec la profondeur de la brûlure mais étrangement, plus la brûlure est grave et moins on a mal!

1er degré : seul l’épiderme est atteint, l’érythème est douloureux mais on guérit très vite.

2e degré superficiel : l’épiderme et le derme superficiel sont atteints; apparition de cloques, peau rouge, forte douleur, cicatrisation en principe en une semaine.

2e degré profond : les cloques sont percées, le derme est décoloré et la douleur faible.

3e degré (très grave!): toutes les couches de la peau sont atteintes; peau cartonnée, brunâtre, insensible

Le fameux coup de soleil par exemple occasionne en général un érythème superficiel mais douloureux ; dans les cas sévères l’œdème est suivi d’une desquamation.

Quand consulter ?

Vous l’avez compris, l’absence de douleur est mauvais signe… Les brûlures du 2e degré profond et 3e degré sont des urgences médicales. La gravité, bien sûr, est aussi liée à l’étendue de la brûlure, qui s’évalue en pourcentage par rapport à la surface totale du corps; les brûlures de plus de 10 % pour un adulte et 5 % pour un enfant demandent une perfusion!

Mon conseil

Attention aux risques domestiques! Au soleil, il est important d’être prudent: temps d’exposition, heures chaudes à éviter, vêtements adaptés (en particulier chez les jeunes enfants), produits solaires à appliquer très régulièrement, bonne hydratation… Dans le cas de brûlures superficielles, faites couler de l’eau à 15 °C sur 15 cm en amont de la zone brûlée pendant 15 min. Cela devrait déjà vous soulager. Ensuite on peut appliquer un gel d’Aloe vera plusieurs fois par jour et de l’huile essentielle de lavande aspic (HE Lavandula spica) à diluer à 20 % dans de l’huile de millepertuis (c’est en fait un macérat huileux ou extrait lipidique). Pour les enfants, préférez l’huile essentielle de lavande officinale (HE Lavandula vera)

4. La crise de foie

En fait, le terme de crise de foie n’est pas approprié car il s’agit d’une indigestion, peut-être à la suite d’un repas trop copieux, trop riche en graisses ou trop arrosé… sinon dû à une intolérance alimentaire, au froid, à la chaleur, à des contrariétés… Cela se traduit par des nausées pouvant aller jusqu’au vomissement, avec sueurs froides, lourdeur d’estomac, maux de tête…

Mon conseil

Certains aliments optimisent les voies de détoxication du foie : radis noir, choux (dont les brocolis), oignons, cresson, gingembre, curcuma… qu’il faut consommer régulièrement. Plus radical, faites une infusion avec 1 cuillère à café de gingembre frais râpé pour 250 ml d’eau bouillante puis ajouter le jus d’1/2 citron frais. Vous pouvez aussi préparer une infusion qui diminue les nausées, les maux de tête et favorise l’élimination de la bile dans le duodénum. Pour cela, mélangez à parts égales des feuilles de romarin, de l’aubier de tilleul et des feuilles de menthe poivrée ou de mélisse. Infusez 30 grammes du mélange dans 1 litre d’eau, à filtrer et boire dans la journée. Et si vous ne vous sentez pas d’avaler cette tisane, vous pouvez bifurquer sur un complexe aromatique anticrise de foie. Mettez alors dans 1 flacon 25 gouttes d’HE de gingembre, de menthe poivrée et de citron. Vous prendrez 2 gouttes de ce mélange sur un comprimé neutre après les repas sans dépasser 6 gouttes par jour. Ce remède est contre-indiqué aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 12 ans. On pourra les rediriger vers une solution plus douce : Nux vomica 5 CH en homéopathie après une digestion difficile, 5 granules toutes les 2 heures jusqu’à amélioration.

5. La constipation passagère

Vous allez à la selle moins de 3 fois par semaine, ces dernières sont dures et déshydratées… C’est généralement lié au mode de vie: alimentation pauvre en fibres, hydratation insuffisante, apprentissage de la propreté anxiogène chez certains enfants, voyages, grossesse…

Quand consulter ?

Si cela fait 6 mois que ça dure, ce n’est pas normal! En cas de survenue brutale, ou avec des douleurs abdominales vives, il n’est pas irrationnel de s’inquiéter également

Mon conseil

Changez votre alimentation en buvant un grand verre tiède d’eau pure et citronnée tous les matins à jeun; augmentez l’apport alimentaire en fibres: céréales complètes si bien tolérées, légumes, fruits crus à distance des repas et cuits en fin de repas, en particulier le kiwi, la pomme cuite, et surtout le pruneau à faire macérer à raison de 5 pruneaux dans 250 ml d’eau toute la nuit. Vous boirez le jus le matin avec ou sans les pruneaux, c’est un laxatif osmotique naturel très efficace y compris pour les femmes enceintes. Pour le reste, l’activité physique associée aux respirations ventrales est très bénéfique. En phytothérapie, on conseille la macération de racines de guimauve ou de fleurs de mauve (3 cuillères à soupe par demi-litre d’eau pendant 3 heures) pour apporter des mucilages qui vont protéger votre muqueuse tout en ramollissant les selles. Attention aux conseils glanés sur Internet avec des plantes à dérivés anthracéniques comme la bourdaine, le séné ou la cascara qui peuvent être agressives et provoquer une dépendance. Elles nécessitent la prise en charge par un praticien formé.

6. Les courbatures

Les courbatures sont des douleurs musculaires inflammatoires bénignes engendrées par un effort inhabituel ou prolongé, souvent parce qu’on n’est pas assez préparé ! Elles sont dues à des microlésions réversibles et régressent en principe assez vite.

Quand consulter ?

Quand les courbatures s’accompagnent de fièvre, de tremblements…

Mon conseil

L’échauffement progressif permet de les limiter mais surtout de prévenir les traumatismes plus graves comme des claquages, des contractures… Un bain chaud (36 °C pendant 15 à 30 min avec 1 kg de sels marins ou sels de magnésium

dans le fond de la baignoire) suivi d’un enveloppement dans une serviette chaude calme les courbatures, les crampes et les douleurs articulaires. Attention donc aux contre-indications aux bains chauds: troubles cardiovasculaires ou circulatoires… Enchaînez avec le massage « SOS courbatures »: massez profondément les muscles douloureux, toutes les heures jusqu’à amélioration, avec quelques gouttes du mélange suivant, contre-indiqué aux femmes enceintes ou allaitantes et aux enfants de moins de 6 ans:

  • HE de lavandin : 20 gouttes
  • HE de romarin 1,8 cinéole : 20 gouttes
  • HE d’eucalyptus citronné : 30 gouttes
  • HV d’arnica QSP : 100 ml

En cas de bleu, appliquez l’HE Helichrysum italicum, l’immortelle étant très active sur les hématomes anciens ou récents; on peut l’appliquer seule localement (sauf autour de l’œil) ou, mieux, à raison de 3 gouttes du mélange 1/3 d’HE d’immortelle et 2/3 d’HV de calophylle (antiinflammatoire et décongestionnante circulatoire) 4 ou 5 fois par jour. Pour les jeunes enfants ou en compresses au niveau de l’œil, préférez l’hydrolat d’immortelle!

mal de gorge

Mal de gorge – source : spm

7. Le mal de gorge

Le mal de gorge est un symptôme soulignant une irritation ou une inflammation (ou une infection) des parois du larynx (laryngite parfois accompagnée d’une aphonie), du pharynx (pharyngite) ou des amygdales (amygdalite, angine2 ). Attention, à vérifier surtout chez l’enfant qu’il ne s’agit pas d’une angine bactérienne à streptocoque bêta hémolytique A (le médecin en principe propose un test de diagnostic rapide ou TDR).

Quand consulter ?

En cas de fièvre de plus de 39 °C, fatigue intense, douleurs très vives à la déglutition, ganglions gonflés… Le diagnostic permet aussi de rechercher d’autres causes: mononucléose, foyer dentaire, angine herpétique…

Mon conseil

Maintenez une atmosphère humide et fraîche, évitez la contagion en respectant les gestes barrières, préférez les aliments liquides: soupes, tisanes, jus de légumes ou fruits frais… La phytothérapie propose des plantes riches en mucilage, adoucissantes et émollientes qui diminuent l’irritation et calment la toux. Voici une formule « mal de gorge » particulièrement efficace:

  • Guimauve (racine): 30 g
  • Mauve (fleur): 15 g
  • Bouillon blanc (fleur): 15 g
  • Réglisse (racine): 40 g (à remplacer par de la menthe en cas d’hypertension, grossesse, allaitement)

Versez 1 litre d’eau bouillante sur 4 cuillères à soupe du mélange; laissez infuser 10 min, filtrez pour boire dans la journée, sans réchauffer (vous pouvez conserver dans un thermos). Et pour mettre toutes les chances de votre côté, voici une synergie aromatique qui va enrayer le processus et éviter les complications:

  • HE de thym à linalol : 25 gouttes
  • HE de cyprès : 15 gouttes
  • HE ravintsara : 15 gouttes

Dans 1 cuillère à café de miel liquide (acacia par exemple), mélangez 2 gouttes du mélange à prendre 3 fois par jour. L’HE de cyprès est très efficace en cas d’aphonie notamment, mais il faudra l’éviter en cas de cancer hormonodépendant et de grossesse.

8. Le mal des transports

Le mal des transports se caractérise par un malaise accompagné de sueurs froides, de vertiges, de maux de tête, de nausées pouvant induire des vomissements.

Mon conseil

Évitez de voyager l’estomac vide, évitez l’alcool, installez-vous à côté du conducteur et ne lisez pas pendant le voyage. Si malgré ces conseils vous avez des haut-lecœur, l’aromathérapie représente une bonne option. Trois HE sont bien indiquées: citron, menthe poivrée et gingembre à raison d’1 goutte du mélange, pas plus, sur un comprimé neutre avant le départ. Pour les enfants et les femmes enceintes, on se contentera d’inhaler fortement l’huile essentielle de citron pendant le voyage (on peut aussi proposer une tisane très efficace avec du gingembre frais et des zestes de citron à infuser).

9. Les piqûres

Moustiques, abeilles, guêpes, araignées, taons, aoûtats… sont des candidats prêts à nous piquer ou nous mordre; la plupart ne provoquent pas de lésions sévères mais des réactions désagréables. Cependant certains moustiques peuvent véhiculer paludisme, chikungunya, dengue…

Quand consulter ?

Quand les piqûres sont nombreuses (trop de venin inoculé), quand elles touchent les yeux, les voies aériennes, la gorge (risque d’obstruction), sur un bébé ou une femme enceinte, en cas de nausées, vomissements, fièvre élevée, malaise, urticaire, œdème, sensation de paralysie…

Mon conseil

Sans tenir compte des particularités de chaque agresseur et de chaque patient, commencez par vérifier votre vaccination antitétanique. Appliquez rapidement un cataplasme à l’argile en couche épaisse, ce qui va diminuer l’inflammation et l’œdème. Si possible, si vous êtes à l’extérieur, appliquez des feuilles de plantain fraîches, c’est très efficace! Dès que possible appliquez aussi 1 goutte d’HE de lavande aspic (ou lavande vraie pour les enfants de moins de 6 ans), puis d’HE d’eucalyptus citronné. Si les démangeaisons sont très intenses ajoutez 1 goutte d’HE de menthe poivrée (strictement pour l’adulte!), l’effet fraîcheur calme très vite. Et pour prévenir? Mélangez à parts égales de l’HE de géranium rosat avec de l’HE d’eucalyptus citronnée que vous appliquerez en spray sur vos vêtements. Et pour protéger la peau, préparez une huile répulsive à appliquer sur les parties découvertes à partir de 3 ans:

  • HE de géranium rosat: 20 gouttes
  • HE d’eucalyptus citronné : 20 gouttes
  • HE de citronnelle : 15 gouttes
  • HV de neem QSP : 30 ml (répulsive et antiparasitaire)
le rhume

Le Rhume – source : spm

10. Le rhume

Rhinite ou coryza, Il s’agit d’une inflammation de la muqueuse nasale provoquée par un virus. L’affection, très fréquente en raison de la transmission facilitée par un contact direct ou indirect (d’où l’importance des gestes barrières), évolue en quelques jours: picotements, prurit nasal, éternuements, puis congestion avec écoulement clair qui devient jaune ou vert; parfois frissons, maux de tête ou de gorge… La guérison est souvent spontanée en 8 à 10 jours, mais la maladie peut parfois s’étendre au niveau de la trachée, du larynx ou des bronches (toux).

Quand consulter ?

Quand la fièvre persiste plus de deux jours, si la douleur est tenace au niveau des sinus, des bronches ou des oreilles, avec des difficultés à avaler…

Mon conseil

Pour accélérer la guérison, mettez le tube digestif au repos en privilégiant bouillons de légumes et tisanes. Humidifiez l’air, ce qui permet le drainage naturel des cils vibratiles, d’où l’intérêt des inhalations humides. Dormez la tête surélevée, lavez-vous fréquemment le nez avec un spray hypertonique (20 g de sel par litre d’eau) et, bien sûr, évitez le tabagisme. Deux fois par jour, prenez une tisane d’1 cuillère à soupe bombée du mélange Eucalyptus globulus (feuilles adultes), pin sylvestre (bourgeons), thym (sommités fleuries), sureau (fleurs) dans 250 ml d’eau bouillante. Laissez infuser 10 min, filtrez et inhalez avant de boire.

11. Toux sèche ou grasse ?

Souvent secondaire à un rhume, une laryngite ou une bronchite, la toux, quand elle est sèche, n’entraîne pas de mucosités mais une gêne, une fatigue surtout au moment des quintes… et c’est un cercle vicieux. Quand la toux est grasse, la présence de mucosités sur le tapis roulant des cils entraîne le surplus de mucus vers l’extérieur. La toux grasse accompagne les pathologies hivernales: rhinopharyngite, grippe…

Quand consulter ?

Si la toux persiste plus de 2 semaines, si la fièvre est élevée, en cas d’asthme, de glaires sanglantes, d’insuffisance cardiaque, de douleurs thoraciques, de difficultés respiratoires, surtout chez les nourrissons, les personnes âgées ou les femmes enceintes.

Mon conseil

Là encore, il va falloir supprimer le tabac, humidifier la pièce, laver le nez, boire des tisanes qui augmentent l’hydratation indispensable tout en apportant des plantes aux propriétés complémentaires: anti-inflammatoires fluidifiantes, drainantes… Attention, la toux est une réaction de défense de l’organisme qu’il faut soigner en toute connaissance de cause : la toux peut être sèche puis devenir grasse. N’utilisez jamais un antitussif quand la toux est grasse car vous bloquez l’expectoration ; c’est pourquoi les plantes aux actifs multiples sont intéressantes et restaurent la fonction bronchique. Nous choisirons 4 plantes pour préparer notre tisane, par exemple : eucalyptus (feuilles adultes), thym (sommités fleuries, feuilles), myrte (feuilles) et lavande (fleurs). Faites infuser 10 min 3 cuillères à soupe bombées du mélange à parts égales dans 1 litre d’eau bouillante à boire dans la journée. Puis préparez une huile aromatique avec:

  • HE myrte rouge : 20 gouttes (antispasmodique et antiseptique)
  • HE lavande vraie : 15 gouttes (calmante et anti-inflammatoire)
  • HE ravintsara : 15 gouttes (décongestionnant et antiviral)
  • HV calendula (c’est plutôt un extrait lipidique facile à trouver): QSP 30 ml

Appliquez 10 gouttes du mélange 3 fois par jour sur le thorax, le dos et la plante des pieds (demi-dose chez l’enfant de plus de 6 ans).

Bien sûr, cette petite liste n’est pas exhaustive mais elle vous permet de traiter sans danger les bobos du quotidien à condition de ne pas hésiter à consulter dès aggravation ou en cas de doute ! Nous aurions pu adjoindre des conseils en oligothérapie, micronutrition et homéopathie, mais le choix s’est volontairement limité à la phyto-aromathérapie. Sur le tableau suivant, nous proposons un certain nombre de plantes communes à la plupart des pathologies traitées: de quoi vous constituer, si ce n’est pas déjà le cas, une jolie petite pharmacie naturelle.

pharmacie naturelle

Pharmacie Naturelle – source : spm

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