L’Europe veut créer des « champions dans le secteur des batteries pour véhicules électriques »

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Les ministres français et allemand de l’économie ont confirmé, jeudi, avec Bruxelles, leur ambition de briser le quasi-monopole des fabricants asiatiques sur ce marché stratégique pour l’industrie automobile, explique Jean-Michel Bezat, journaliste économique au « Monde ».

Publié aujourd’hui à 11h31, mis à jour à 11h32 Temps de Lecture 2 min.

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Maros Sefcovic, le commissaire européen à l’énergie, le ministre allemand de l’économie, Peter Altmaier,  et son homologue français Bruno Le Maire (de gauche à droite), jeudi 2 mai, à Bercy.
Maros Sefcovic, le commissaire européen à l’énergie, le ministre allemand de l’économie, Peter Altmaier,  et son homologue français Bruno Le Maire (de gauche à droite), jeudi 2 mai, à Bercy. ALAIN JOCARD / AFP

Pertes & profits. Il court, il court, Bruno Le Maire. L’acier, les batteries… Avant son saut de puce dans le Nord pour saluer la reprise de l’aciérie Ascoval par British Steel, le ministre de l’économie a reçu à Bercy, jeudi 2 mai, son homologue allemand Peter Altmaier, et le commissaire européen à l’énergie, Maros Sefcovic, pour marquer une avancée sur la voie de la création de deux ou trois champions européens dans le secteur stratégique des batteries pour véhicules électriques, mais aussi le stockage de l’électricité éolienne et solaire.

M. Sefcovic a indiqué que Bruxelles donnera son accord officiel au déblocage d’un maximum de 1,2 milliard d’euros de subventions publiques dans les prochains mois. La condition mise par PSA pour participer, par le biais de sa filiale allemande Opel, à cet « Airbus des batteries » lancé le 18 décembre 2018 au niveau politique. Avec l’investissement des entreprises déjà sur la ligne de départ comme Saft (groupe Total), le chimiste Solvay, Siemens et Manz, ainsi qu’une trentaine d’autres sociétés intéressées, « 5 à 6 milliards seront investis » dans le projet, a annoncé M. Le Maire.

Après la construction d’un site pilote en France (200 emplois) d’ici à 2020, deux usines susceptibles d’employer 1 500 salariés chacune pourraient voir le jour d’ici à 2023, l’une dans l’Hexagone, l’autre en Allemagne. Elles produiraient des batteries de conception classique (liquide), puis des batteries dites « solides » de quatrième génération en 2026. A cet horizon, le marché pèsera 45 milliards d’euros, dont 20 % à 30 % pourraient revenir au Vieux Continent, selon le cabinet BCG.

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« Le temps presse »

Pour l’heure, l’Europe s’est cantonnée à la production de moteurs électriques et de composants électroniques. Mais les batteries lithium-ion, qui représentent près de la moitié de la valeur ajoutée du véhicule, sont l’apanage des géants chinois (CATL), japonais (Panasonic) et coréens (Samsung, LG) : ils ont capté plus de 90 % du marché (contre 3 % pour l’Europe). « L’Europe n’est pas condamnée à dépendre des importations technologiques des Etats-Unis et de la Chine », a souligné M. Le Maire.

L’initiative industrielle – ouverte à des pays intéressés comme l’Italie, la Belgique, la Pologne ou l’Autriche – est bonne pour le couple franco-allemand et la construction européenne. Elle est aussi vitale pour sa situation sociale. Car il faudra transférer des centaines de milliers d’emplois de la fabrication des moteurs thermiques à celle de batteries. Et la filière complète, de l’extraction du lithium jusqu’au recyclage des batteries, peut générer 2 à 3 millions d’emplois, espère M. Sefcovic.

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