une chercheuse de Human Rights Watch interdite d’entrée sur le territoire

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Ilaria Allegrozzi, qui travaille sur le conflit en zone anglophone, a été refoulée à l’aéroport de Douala mi-avril, a dénoncé l’ONG.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 11h38

Temps de Lecture 1 min.

Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior de Human Rights Watch sur l’Afrique centrale.
Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior de Human Rights Watch sur l’Afrique centrale. HRW

Une chercheuse de Human Rights Watch (HRW) travaillant sur le conflit en zone anglophone s’est vu refuser, mi-avril, l’entrée sur le territoire camerounais, a dénoncé l’organisation de défense des droits humains dans un communiqué, jeudi 2 mai. 

« Le 12 avril, les agents de l’aéroport international de Douala ont interdit à Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior de Human Rights Watch sur l’Afrique centrale, d’entrer dans le pays » sans lui donner aucune explication, a déploré l’ONG. « Interdire à notre chercheuse d’entrer sur le territoire constitue clairement un pas en arrière pour le Cameroun », a déclaré Philippe Bolopion, l’un des responsables de l’organisation. Interrogé par l’AFP, le ministère camerounais de la communication n’avait pas réagi jeudi en fin d’après-midi.

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L’ONG a rappelé que deux jours avant que Mme Allegrozzi soit interdite d’entrer sur le territoire, HRW avait publié un rapport faisant état d’une attaque menée par des forces camerounaises dans un village situé en zone anglophone, qui avait fait cinq morts. Fin mars, l’organisation avait aussi publié un rapport accusant « les forces du gouvernement » d’avoir tué « de nombreux civils » dans les deux régions anglophones du Cameroun, faisant « un usage aveugle de la force ces six derniers mois ». Le gouvernement avait alors accusé l’ONG de « parti pris » et réfuté toute exaction de l’armée.

« Actes barbares »

Mercredi, le ministère de la défense a dénoncé sur Facebook le « silence coupable et complice de Human Rights Watch, Amnesty international et des médias internationaux » face aux exactions commises par des séparatistes, jugeant « incompréhensible que ces organisations et médias, usant de leur aura, ne mentionnent ni ne condamnent explicitement ces actes barbares ».

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Les séparatistes anglophones du Cameroun, pays à majorité francophone, militent pour la création d’un Etat indépendant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Fin 2017, après un an de protestation, certains d’entre eux ont pris les armes contre Yaoundé. Depuis, ces régions sont le théâtre d’un conflit armé qui n’a cessé de prendre de l’ampleur. Des combats opposent régulièrement l’armée, déployée en nombre, à des groupes épars de séparatistes armés cachés dans la forêt équatoriale.

Selon l’ONU, 530 000 personnes ont été déplacées par le conflit dans les régions anglophones et 32 000 autres ont fui au Nigeria voisin.

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