Le Brexit, vrai-faux épouvantail pour les élections européennes

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Le Brexit ne s’annonce pas comme un argument central dans les campagnes pour le scrutin européen du 26 mai.

Par Thomas Wieder, Jérôme Gautheret, Jean-Pierre Stroobants, Blaise Gauquelin et Anne-Françoise Hivert Publié aujourd’hui à 12h18

Temps de Lecture 5 min.

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Réunion des partis d’extrême droite européens le 8 avril 2019 à Milan, à l’initiative du ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini. De gauche à droite, Olli Kotro (Vrais Finlandais), Joerg Meuthen (Alternative pour l’Allemagne), Matteo Salvini (Ligue) et Anders Primdahl Vistisen (Parti populaire danois).
Réunion des partis d’extrême droite européens le 8 avril 2019 à Milan, à l’initiative du ministre italien de l’intérieur, Matteo Salvini. De gauche à droite, Olli Kotro (Vrais Finlandais), Joerg Meuthen (Alternative pour l’Allemagne), Matteo Salvini (Ligue) et Anders Primdahl Vistisen (Parti populaire danois). MIGUEL MEDINA / AFP

Il a très temporairement disparu des radars, suspendu aux incertitudes politiques à Londres, mais les candidats aux élections européennes s’interrogent : le thème du Brexit influencera-t-il les électeurs à la fin mai ?

En France, de rares têtes de listes, Florian Philippot (Les Patriotes) et François Asselineau (Union populaire républicaine), s’inspirent du retrait des Britanniques pour prôner un « Frexit ». Pour eux, l’exemple britannique serait d’autant plus inspirant que l’économie ne s’est pas écroulée après le référendum de juin 2016. Un argumentaire électoral loin d’être partagé sur le continent.

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Allemagne : la peur du « chaos »

En Allemagne, les présidents des trois principaux partis – l’Union chrétienne-démocrate, le Parti social-démocrate et les Verts – ont ainsi pris une initiative sans précédent en cosignant dans le Times, le 18 janvier, une tribune prônant l’abandon du Brexit.

Et dans ce pays, où une large majorité des habitants estime que leur voix compte dans l’Union européenne (UE) – 70 %, contre 44 % en France, selon le sondage Eurobaromètre de l’automne 2018 –, les difficultés des dirigeants britanniques embarrassent les plus eurosceptiques, dont le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), première force d’opposition au Bundestag.

Officiellement favorable à un « Dexit », le parti a débattu de la question en janvier. Alors que son aile la plus radicale souhaitait fixer la date butoir de 2024 pour une sortie de l’UE, la direction du parti a obtenu que celle-ci soit seulement présenté comme un « dernier recours ».

Si le Brexit « conduit à un certain chaos », l’idée d’une sortie de l’Allemagne de l’UE sera plus difficile à défendre, a estimé Alexander Gauland, coprésident de l’AfD. « Dans une telle hypothèse, nous serions mal avisés de faire campagne [aux européennes] sur des positions maximalistes », a-t-il prévenu.

Pays-Bas : une option trop coûteuse

La situation est assez semblable aux Pays-Bas, où deux partis d’extrême droite, le Parti pour la liberté de Geert Wilders et le Forum pour la démocratie (FvD) de Thierry Baudet, se concurrencent désormais. M. Wilders a défendu, il y a quelques années l’idée d’un « Nexit ».

Il l’a réévoquée récemment, lors d’une réunion avec, notamment, Marine Le Pen mais, dans son pays, il la défend avec beaucoup moins de force : le coût estimé du Brexit pour l’économie néerlandaise a refroidi les plus europhobes.

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