un rapport accable la Hongrie de Viktor Orban

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Une étude des Verts européens montre à quel point le pluralisme des médias est mis à mal dans ce pays d’Europe centrale depuis 2010.

Par Cécile Ducourtieux et Blaise Gauquelin Publié aujourd’hui à 10h11

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Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, à Budapest, le 2 mai.
Le premier ministre hongrois, Viktor Orban, à Budapest, le 2 mai. ATTILA KISBENEDEK / AFP

Pour la Journée mondiale de la liberté de la presse, vendredi 3 mai, les Verts européens ont décidé de pointer du doigt un pays membre : la Hongrie. Grâce à une étude qui, si elle ne révèle aucun scoop, montre à quel point le pluralisme des médias a été mis à mal dans ce pays d’Europe centrale depuis le retour au pouvoir, en 2010, du chantre de l’« illibéralisme », Viktor Orban.

Son auteure, Agnès Urban, professeure associée à l’université Corvinius de Budapest et experte du groupe de réflexion hongrois Mertek (favorable à la liberté de la presse), insiste sur la « période de crise continue » que connaît le secteur des médias hongrois depuis dix ans. En cause, la fin, avec la nouvelle loi sur les médias de 2010, d’une forme de régulation qui avait jusqu’alors assuré un certain pluralisme. Le régulateur du secteur, le Conseil des médias, est entièrement contrôlé par le Fidesz, le parti de Viktor Orban, qui nomme ses membres.

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Progressivement, les actionnaires étrangers ont déserté le paysage médiatique hongrois pour laisser la place à des hommes d’affaires proches de M. Orban. Les groupes de presse finlandais Sanoma et allemand Funke Gruppe ont ainsi revendu leurs filiales. Entre 2010 et 2015, Lajos Simicska, l’un des hommes d’affaires les plus riches du pays, s’est notamment taillé un véritable empire médiatique, avec des actifs dans la radio, la presse écrite et l’affichage publicitaire.

En 2016, l’un de ses amis d’enfance, Lorinc Meszaros, est devenu propriétaire du plus gros éditeur de presse (Mediaworks) national. Andrew G. Vajna, un producteur américain d’origine hongroise (nommé « commissaire du gouvernement » pour promouvoir le cinéma national), a fait main basse sur la deuxième chaîne commerciale du pays (TV2).

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Le service public audiovisuel a par ailleurs été complètement restructuré et, à en croire Mertek, qui assure procéder à des veilles régulières des programmes, « il est avéré qu’il s’est mué en un média de propagande ». « Quand un Hongrois regarde un match de foot, le soir dans son village, il est assailli de nouvelles angoissantes durant les coupures, au cours desquelles des flashs d’info sont diffusés », assure Gabor Horvath, rédacteur en chef de Nepszava, le dernier quotidien indépendant du pays. « Le premier reportage va porter sur une jeune fille violée par un migrant, le second sur un attentat islamiste déjoué de justesse à Berlin et, dans le troisième, on va vanter la sécurité dont jouit la Hongrie et qui attire de plus en plus les touristes. »

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