A l’approche des européennes, voyage en terre de droite

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Tours
Pierre-Antoine Torquet
Syndicat etudiant UNI

Paul Arnaud pour M Le magazine du Monde

Par Laurent Telo

Retraités, entrepreneurs ou étudiants, ils assument leur conservatisme. Et malgré de lourdes défaites électorales, ils y croient encore. De Versailles à Biarritz, nous sommes allés prendre le pouls d’électeurs de droite.

Le temps était clair et la route dégagée, mais, avant de partir à la recherche du peuple de droite, nous avons eu, avec Paul, le photographe, tout un débat sur l’identité politique du véhicule mis à notre disposition par notre magazine, qui sortait flambant neuf de l’agence de location. Une Jeep Renegade de fort tonnage et d’une couleur corail qui ne passerait pas inaperçue au cours de nos pérégrinations.

Le débat était donc le suivant : notre Jeep Renegade est-elle une voiture de gauche ou de droite ? « De droite, évidemment », a fait Paul, haussant les épaules, très sûr de lui.

Il avait même concocté, et depuis fort longtemps visiblement, une théorie très précise sur la sociologie de la voiture de droite. « Que je t’explique. Il y a la voiture “droite coupable”. Toujours de marque française, de coupe classique et de couleur sombre. Surtout pas m’as-tu-vu, tu vois ? Et il y a la voiture “droite décomplexée”, comme les 4 × 4 bling-bling et autres SUV qui permettent de dominer les voitures normales. Compris ? »

Somme toute, tout ce petit monde vrombissant pouvait se diviser entre un parc automobile sarkozyste – dont notre Jeep diesel semblait être un pétaradant représentant – et une flotte plus sobre, sans doute davantage valérie-pécressiste ou xavier-bertrandiste.

En tout cas, notre véhicule nous a menés sans encombre le long d’une diagonale qui partait de Versailles, dans les Yvelines, la patrie de François-Xavier Bellamy, le jeune premier des Républicains (LR) pour les élections européennes, qui se tiendront le 26 mai, et arrivait au Pays basque, où les golfs sont plus verdoyants que nulle part ailleurs.

On aurait pu choisir une autre diagonale, il y en avait des tas de disponibles, mais celle-ci est de grande tradition française. Elle transperce la Touraine, la Vendée et le Bordelais. C’était l’assurance de trouver ce qu’on cherchait : le peuple de droite. C’est-à-dire, non pas forcément des élus ou des militants professionnels, mais plutôt des électeurs qui connaîtraient à peine l’adresse postale du siège de LR, 238, rue de Vaugirard, 75015 Paris. Un peuple de droite qui nous parlerait de sa droite à l’heure où elle ne swingue plus trop mais ressemble quand même moins à du steak haché que le Parti socialiste.

De Versailles à Trappes

On a donc beaucoup roulé et, à force de croiser des gaullistes décoiffés par trop de modernisme, des sarkozystes irréductibles, des fillonistes ulcérés par tant d’injustice, des catholiques refroqués et des lepénistes qui s’ignoraient presque, on s’est persuadés que la droite n’était pas prête à se jeter dans les bras du macronisme. Qu’elle avait toujours très envie de conquêtes et de grands espaces. Mais que, si Laurent Wauquiez, le patron de LR, n’incarne pas forcément le renouveau, Bellamy, lui, bénéficie d’une sacrée cote.

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