Etudier à l’étranger juste après le bac, une option qui tente de plus en plus de lycéens

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Entre baisse d’intérêt pour les prépas et appétence pour les études internationales, les jeunes bacheliers sont de plus en plus nombreux à partir.

Par Sylvie Lecherbonnier Publié aujourd’hui à 06h30

Temps de Lecture 5 min.

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ANNA WANDA GOGUSEY

Alice Kreziak n’était même pas majeure quand elle a débarqué à Montréal à la rentrée 2018 pour suivre un bachelor en commerce de l’université McGill. « J’ai toujours beaucoup voyagé avec mes parents, mais c’était une lourde décision de partir de l’autre côté de l’Atlantique à 17 ans », confie aujourd’hui l’étudiante. En terminale au lycée Saint-Marc à Nivolas-Vermelle (Isère), la bonne élève se destine à des études de management et postule à McGill, HEC Lausanne et en prépa via Parcoursup. « Je pouvais entrer directement dans une université aussi prestigieuse, voire plus, que HEC, alors que je ne pouvais peut-être pas prétendre à cette école après deux ans de prépa. C’était maintenant ou jamais », se rappelle la jeune femme.

Lors de ses premières semaines de cours outre-Atlantique, Alice est surprise. Elle entend parler français à tous les étages. « Tous mes amis sur place sont français », s’étonne-t-elle encore. Les accords entre la France et le Québec permettent, il est vrai, à un étudiant français de payer le même tarif qu’un étudiant québécois, soit 6 300 euros pour un an à McGill. Ce qui représente autant voire moins qu’un bachelor d’une école de commerce réputée en France. Des avantages qui séduisent. McGill, qui dispense son enseignement en anglais, compte 1 800 étudiants français sur 32 200 étudiants, HEC Montréal 1 570 étudiants français dont 750 en bachelor. Outre le Québec, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Allemagne et l’Italie attirent les lycéens, ainsi que les Etats-Unis, même si les procédures administratives et le coût des études dans ce pays limitent les départs.

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Campus France estime à 18 000 le nombre de bacheliers qui sont partis directement à l’étranger après le bac, selon les derniers chiffres (2014). Une tendance plus répandue parmi les lycéens de milieux aisés ou de sections internationales. Au lycée Sainte-Marie de Neuilly (Hauts-de-Seine), un élève de terminale sur cinq postule dans au moins une formation à l’étranger et 10 % à 15 % partent, signale la directrice de l’établissement Véronique Philouze. Au lycée Lakanal de Sceaux (Hauts-de-Seine), les départs à l’étranger juste après le bac font figure d’exception, mais Patrick Fournié, le proviseur, constate « un plus grand intérêt des élèves pour les études à l’étranger, surtout pour ceux qui visent des filières économiques et commerciales où la concurrence entre formations devient féroce ». Selon lui, « les élèves dont les parents travaillent ou ont déjà vécu à l’étranger sont évidemment plus enclins à un départ précoce ».

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