[Société] Un sac de déchets ramassés chaque jour avant d’aller travailler, l’utile défi relevé par Laura

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Laura, citoyenne de l’Ouest de l’île, a apporté sa pierre au chantier de la lutte contre les déchets. À l’annonce du couvre-feu en mars, les activités en extérieur étant limitées le soir, elle a décidé d’aller se promener chaque jour avant d’aller au travail, dans les plus beaux sites de l’Ouest : la jeune femme a rempli chaque jour un sac-poubelle de déchets lors de sa balade matinale. Avant d’entreprendre, avec une amie, le nettoyage de la plage de Saint-Paul de l’Etang jusqu’à Cambaie en deux semaines. 

Belle initiative que celle de Laura, qui a décidé de ramasser les déchets croisés lors de sa promenade quotidienne avant d’aller au boulot, pendant la période de couvre-feu. “Mes soirées sont animées par bon nombre d’activités, et la perspective d’un “bouchon-boulot-dodo” me terrifiait“, explique-t-elle. Privée de sorties le soir, comme toute La Réunion, elle a donc décidé de se réveiller plus tôt le matin pour prendre l’air avant d’aller au travail. Elle se retrouve sur la plage, et la découvre jonchée de déchets. “En quelques dizaines de mètres, j’avais déjà les mains pleines, et ne pouvais plus en ramasser“, constate Laura. D’où l’idée de se munir d’un sac-poubelle chaque matin, et de le remplir des déchets trouvés sur le chemin. “C’est comme ça qu’a commencé l’action #1sacparjour“. 

Laura, pendant un mois, trouve à chaque fois un endroit différent, mais aussi simple d’accès, à nettoyer  : bassins, plages, ravines, et autres espaces naturels entre Saint-Paul et Le Port. “C’était un défi de trouver un nouveau lieu chaque jour. J’ai fait les plages de Saint-Gilles et Saint-Paul, des ravines dans les hauts de Saint-Paul, dont la ravine Divon à Bellemène, au Tour des Roches, la zone entre l’Etang et la plage de Saint-Paul, le bassin Cormorans, le port de pêche de La Possession… Au final, c’était un plaisir, et une manière de découvrir La Réunion tout en entretenant la nature“, se réjouit la jeune femme de 28 ans. Des volontaires se sont aussi joints ponctuellement à elle pour ramasser leur sac de déchets par jour. 

En un mois de couvre-feu, soit 20 jours de collecte “pré-boulot”, Laura a ramassé 30 sacs de déchets en tous genres, certains sites étant plus “makotes” que d’autres. D’ailleurs, sur la plage, elle a retrouvé beaucoup de plastiques. “Des bouteilles, des gros morceaux de plastique cassés, des bouchons, des pailles… et des savates, c’est incroyable le nombre de savates qu’on retrouve sur la plage !“, raconte-t-elle. Sans oublier des mètres et des mètres de fils de pêche. 

 

 

Alors que dans les ravines, ce sont plutôt des déchets ménagers, ou liés aux pique-nique. “Des cannettes, des bouteilles en verre, mais aussi ceux qu’on ne prend pas en déchetterie comme les batteries de voiture et les pneus”. 

 

 

Ce mois achevé, et après quelques jours de vacances au début du mois de mai, voilà la Saint-pauloise en quête d’un nouveau défi “pour ne pas retomber dans la routine“. C’est la plage de Saint-Paul qui va devenir son nouveau terrain d’action. Ou de nettoyage. Une mission qui pouvait sembler sans fin, à constater le nombre de déchets qui polluent les littoraux. Mais comme on dit ici, “ti pas ti pas nou va arriver” : Laura part dans un premier temps de l’Etang pour rejoindre le débarcadère de Saint-Paul plus au Sud. Elle est vite rejointe par son amie Tiphaine, toute aussi motivée par ce défi. 

Au bout de 7 sessions matinales les deux jeunes femmes parviennent au débarcadère. Ce premier tronçon de plage leur aura même permis de s’organiser : parmi les objets abandonnés sur la plage, elles tombent sur un “big bag” abandonné et de la corde pour le fermer, sur un couteau qui leur servira à couper les fils de pêche emmêlés, ou encore sur une planche de bois qui leur servira de repère. “On s’en est servis pour marquer l’endroit où on s’arrêtait, et où il fallait redémarrer le lendemain. Chaque jour on la décalait de plus en plus loin”

 

 

Une fois la zone de l’Etang jusqu’au débarcadère nettoyée, Laura et Tiphaine décident de repartir de l’Etang pour monter vers le Nord. Soit 5,7km jusqu’à Cambaie, parcourus et nettoyés en 6 jours. “On est passées par des zones plus sales que d’autres, on a ramassé entre 100 et 500 m3 de déchets par jour“, précise Laura. 

 

Avec Tiphaine, elles ont été rejointes ponctuellement par d’autres volontaires enthousiastes de partager leur défi. De belles rencontres autour d’un projet utile. “J’ai créé une page Facebook à cet effet justement. Et il y a des personnes qui ont vu ce que je faisais et qui se sont jointes à nous”, se réjouit Laura. “Je suis ravie d’avoir pu passer ces moments dans la nature. La Réunion est si belle, c’était un réel plaisir de lui rendre un peu de sa splendeur. C’était une expérience pleine de partage et de bienveillance, merci beaucoup à tous ceux qui m’ont aidé“, écrivait-elle sur sa page Facebook à l’issue du nettoyage de la plage de Saint-Paul. 

Après ces deux défis remplis avec succès – et avec le sourire – , Laura n’en a pas fini. La “citoyenne lambda“, se voit bien organiser de nouvelles actions, pour sensibiliser ses concitoyens à la problématique mondiale des déchets, notamment “le plastique, le plus gros fléau“. “Lors de nos actions on est à un, deux, on ne va pas ramasser un très gros volume de déchets. Mais si en le faisant on donne l’exemple aux autres pour en faire de même, ça peut peser“, achève-t-elle. Un grand bravo ! 

 

Photos : Laura Nature/Facebook

 

 

J.CTS 

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