[Faits Divers] En garde à vue, Sandra Sinimalé conteste avoir eu un emploi fictif à la SPL Tamarun

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SAINT-PAUL. Les soucis judiciaires de Sandra Sinimalé se poursuivent. La conseillère générale, qui ne se représentera pas, a été placée en garde à vue, hier, chez les gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Paul. L’élue est soupçonnée d’avoir occupé un emploi fictif à la SPL Tamarun. Deux cadres ont également été entendus.

Après avoir jeté l’éponge et renoncé à se présenter pour conserver son mandat de conseillère départementale dans le canton 18 de Saint-Paul, Sandra Sinimalé est loin d’en avoir fini avec ses déboires judiciaires. Entre sa condamnation en appel à un an ferme, 20 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité dans l’affaire de l’emploi de son compagnon à la mairie de Saint-Paul, et son procès en septembre dans l’affaire du CDG, l’élue a été convoquée hier matin par les gendarmes de la brigade de recherches. Celle qui reste au Département jusque fin juin a été placée en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur son emploi à la société publique locale Tamarun. Deux cadres de cette SPL, ses supérieurs hiérarchiques, ont été également placés en garde à vue.
Comme l’a révélé le JIR (édition du 28 novembre 2020), Sandra Sinimalé est soupçonnée d’avoir occupé fictivement un poste de cadre dans cette SPL chargée de l’aménagement et du développement de la zone balnéaire de Saint-Paul. La période visée est d’un peu plus d’un an. Entre janvier 2019 et février 2020. Juste avant sa décision de prendre un congé sans solde afin de mener sa campagne électorale pour les municipales de Saint-Paul. L’ex-adjointe avait lancé sa propre liste en s’opposant à son père, Joseph Sinimalé, aux côtés duquel elle avait été élue en 2014. Sa liste intitulé “Le choix de l’avenir” avait réalisé un score de 2,24 % des suffrages avec 814 voix.

 

 

OPPOSÉE À L’USAGE DE LA POINTEUSE

 

Sandra Sinimalé avait repris normalement ses fonctions en juin 2020, effrayée et réalisant qu’elle pourrait connaître d’autres ennuis après avoir été placée en garde à vue dans l’enquête sur l’emploi de son compagnon.
Selon plusieurs témoignages recueillis par les gendarmes, Sandra Sinimalé, chargée de gérer les espaces locatifs, est très peu apparue à son poste de travail durant l’année 2019. D’après nos informations, la cadre n’utilisait pas la badgeuse servant à contrôler la présence du personnel. Elle avait fait savoir qu’elle était opposée à l’usage de la pointeuse et justifiait ainsi le refus d’utiliser son badge.
Des renseignements internes ont indiqué, en outre, que Sandra Sinimalé ne justifiait pas ses absences. Sa responsable hiérarchique directe avait signalé ce problème à la direction ainsi que celui de la non-utilisation du badge. La direction de la SPL aurait choisi de couvrir Sandra Sinimalé. Il faut dire que cette dernière n’était pas, à l’époque, une salariée comme une autre. Elle était adjointe dans une ville actionnaire majoritaire dans le capital de Tamarun. Lors de l’enquête, les gendarmes ont procédé à de nombreuses auditions d’employés de la SPL pour recouper les renseignements collectés. Ils vont désormais vérifier plusieurs points mis en avant par Sandra Sinimalé lors de ses explications.

 

 

“JE NE VOIS PAS TROP CE QU’ON PEUT LUI REPROCHER”

 

Sandra Sinimalé a notamment indiqué qu’elle bénéficiait, à l’époque, d’une décharge liée à son mandat électoral qui diminuait de façon légale son temps de travail. Contactée par le JIR, celle qui occupait le poste de directrice de la SPL à l’époque, Mathilda Zeganadin, nous avait dit n’avoir pas observé d’absences de l’élue, même si elle ne se trouvait “pas tous les jours derrière la centaine de salariés.”
Sandra Sinimalé a quitté la gendarmerie peu avant 13 heures. Selon son avocat, Me Jean-Jacques Morel, sa cliente conteste entièrement les faits. “Mme Sinimalé n’a pas été mise en difficulté par les questions des enquêteurs, observe Me Morel. C’est une audition qui a été satisfaisante pour Mme Sinimalé aussi bien sur le fond que sur la forme. Je ne vois pas trop ce qu’on peut lui reprocher dans cette affaire.”
À la suite de ces auditions, le dossier devrait être prochainement transmis au procureur de Saint-Denis, Éric Tufféry. C’est à lui qu’il reviendra de décider, après analyse des pièces, s’il renvoie ou non Sandra Sinimalé et les responsables de la SPL Tamarun en correctionnelle.

 

JÉRÔME TALPIN
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