l’ex-conseiller Dominic Cummings accuse Boris Johnson de n’être pas « compétent »

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Les médias britanniques avaient prédit un « Domaggedon », une journée catastrophique pour le gouvernement britannique, pleine de révélations embarrassantes. Mercredi 26 mai, Dominic Cummings (alias « Dom », dans les cercles de Westminster) a tenu ses promesses. L’ex-grand architecte de la campagne du Leave en 2016, l’ex-conseiller spécial de Boris Johnson, déchu en novembre 2020, a lâché ses coups sans retenue, transformant son audition fleuve devant deux commissions spéciales du Parlement britannique en un vrai carnage.

Multipliant les attaques ad hominem, répétant au moins quatre fois que le premier ministre « n’est pas compétent pour le job », M. Cummings, chemise blanche entrouverte sur la poitrine, s’est livré à un déballage politique inédit et brutal. Le témoignage de ce personnage controversé a offert une plongée fascinante dans la machine du pouvoir britannique durant la pandémie, complètement dysfonctionnelle et « chaotique (…), c’est un échec total ». « Des dizaines de milliers de personnes sont mortes, sans nécessité », a-t-il affirmé.

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A en croire M. Cummings, Boris Johnson n’a pas pris la pandémie au sérieux au début

Commençons par le premier ministre, éviscéré en direct. A en croire M. Cummings, Boris Johnson n’a pas pris la pandémie au sérieux au début, raillant « une nouvelle histoire qui fait peur, comme la grippe porcine », prétendant qu’il « voulait se faire injecter le virus en direct par Chris Whitty [le conseiller médical en chef de l’exécutif britannique] ». En février 2020, alors que la catastrophe couve, il rate cinq réunions « Cobra » (des réunions gouvernementales de crise), disparaît dix jours en vacances. Le gouvernement est pris au dépourvu, décrète un confinement tardif (le 23 mars 2020), la première vague fait plus de 40 000 morts.

« Je préfère voir les corps s’empiler plutôt qu’un reconfinement »

Les critiques les plus graves concernent sa gestion de la deuxième vague, à partir de l’automne. « Cette fois, nous étions outillés, nous avions les bons indicateurs chiffrés », raconte M. Cummings. La semaine du 15 septembre, les conseillers scientifiques du gouvernement sont unanimes et conseillent un reconfinement immédiat. M. Johnson refuse : « Il y a un grand malentendu, les gens pensent que parce qu’il a failli mourir du coronavirus [en avril], il prend la maladie plus au sérieux, mais pas du tout (…). Il n’a pas écouté les conseils, il a pris sa décision seul. » M. Johnson refuse les dommages économiques d’un reconfinement, affirme « que le virus ne tue que les plus de 80 ans ».

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